Le gouvernement allemand avait dévoilé en septembre son plan pour sauver le groupe énergétique national, en charge de 40 % de l'approvisionnement en gaz du pays. Il prévoyait plus de 30 Md€, impliquant la nationalisation d’Uniper et une hausse du capital financée par l'État de 8 Md€.
Pour pallier les défaillances de Gazprom, son fournisseur qui a fermé les vannes, le premier importateur de gaz en Allemagne a été contraint de se procurer sur le marché au comptant et au prix fort, le lestant d’une perte de 40 Md€, du jamais-vu pour une entreprise allemande.
Berlin craint surtout qu’une faillite de l'entreprise provoque un effet domino sur l'ensemble du secteur de l'énergie dans le pays. C'est pourquoi le gouvernement mené par le social-démocrate Olaf Scholz, a décidé de racheter 99 % des parts du groupe, pour un prix unitaire de 1,70 € l'action.
200 Md€ financée par l’emprunt et une taxe
Pour financer ce sauvetage et plafonner les prix du gaz et de l'électricité, Berlin a débloqué une enveloppe de 200 Md€, financée par l'emprunt et par une taxe sur les superprofits des énergéticiens.
Le plan de sauvetage fera l'objet d'un vote de l'assemblée générale du groupe, qui doit se réunir lors d'une session extraordinaire le 19 décembre. Son issue n'est qu'une formalité : l'actionnaire majoritaire, le finlandais Fortum, y est favorable, indique l’AFP
La rédaction