La campagne menée ce mois-ci est effectuée à l'aide de l’AUV (drone sous-marin) Hugin, loué auprès du norvégien Kongsberg Maritime. Le contrat, passé en août et de 4 M€, prévoit plusieurs sorties en mer, selon l’AFP.
Mise en oeuvre depuis le navire hydrographique et océanographique Beautemps-Beaupré, la campagne d’exploration vise à définir les équipements dont la France veut se doter dans le cadre de sa stratégie pour les fonds marins, annoncée en février. D'une profondeur moyenne de 3 800 m, les fonds marins sont encore largement méconnus car leur accès est longtemps resté hors de portée alors qu’ils font l’objet d’un intense activité, avec parfois le concours des États, de l'extraction pétrolière et gazière à l'acheminement énergétique et à la pose de câbles sous-marins, par lesquels transitent aujourd'hui 99% des communications numériques mondiales.
Protéger les intérêts maritimes
L’actualité récente – fuites survenues sur les deux gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne, provoquées selon les premières enquêtes par un probable sabotage –, ont offert une illustration des menaces qui peuvent y survenir.
Pour rappel, la France dispose de la deuxième plus vaste zone économique exclusive (ZEE), au monde. Si elles possède eux robots sous-marins ROV, capables d’intervenir jusqu’à 2 000 m de profondeur, elle ne possède pas de AUV.
Descendre à 6 000 m de profondeur permettrait de couvrir 97 % des fonds marins, le point le plus bas étant la fosse des Mariannes, dans le Pacifique, à près de 11 000 m de profondeur.
La rédaction
Photo : AUV Hugin ©Kongsberg