Le plus important acheteur mondial de GNL signe un chèque de 2,5 Md$ pour s’offrir une participation de 25,7 % dans Freeport LNG, projet porté par Global Infrastructure Partners (GIP) à Freeport au Texas. Le producteur japonais d’électricité est une coentreprise créée en 2015 par Tokyo Electric Power (Tepco) et Chubu Electric Power. Jera détenait déjà une part du premier train de liquéfaction du complexe d’une capacité de 20 Mtpa et d’un investissement de 15 Md$.
Le japonais entend ainsi garantir un approvisionnement à long terme en gaz pour la production d'électricité et avoir plus de souplesse pour répondre à l'offre et de la demande de GNL dans la région asiatique, a signifié la société dans un communiqué. « Comme la hausse des tarifs gaziers dans le monde le montre actuellement, assurer une offre stable de GNL compétitif devient de plus en plus important ».
Grâce au schiste
Avec l’exploitation du gaz de schiste, les États-Unis se sont imposés parmi les premiers fournisseurs mondiaux de GNL, notamment auprès des importateurs asiatiques, car les prix y ont augmenté moins qu'ailleurs du fait d'une production locale. Le continent est ainsi en mesure de rivaliser avec les acteurs historiques que sont le Qatar et l'Australie, où GIP a d’ailleurs investi 2,7 Md$ dans le projet Pluto LNG porté par Woodside Petroleum.
L’investissement de Jera devrait pour sa part contribuer au développement des capacités de production du terminal d’exportation du GNL, qui prévoit la construction du train 4 à horizon 2026.
37 % de la production d'électricité au Japon dépendait du GNL en 2019. Le pays fait partie de ceux qui ont renoncé aux énergies fossiles et qui s’est fixé l'an dernier un objectif de neutralité carbone à horizon 2050.
A.D.