GTT signe son premier contrat pour le projet Arctic LNG 2 en Russie. La spécialiste des systèmes de confinement pour le transport maritime et le stockage du GNL founira trois plateformes gravitaires de stockage (« gravity based structure », GBS).
GTT a annoncé jeudi 26 septembre qu'elle concevra les systèmes de confinement du GNL et de l'éthane pour le projet Arctic LNG 2 de Novatek, implanté près du port de Sabetta en Russie.
Le contrat, dont le montant n'a pas été dévoilé, porte « sur la conception et la construction de trois terminaux GBS ». Les structures gravitaires de l'Arctic LNG 2 sont constituées de caissons en béton avec des réservoirs de confinement à membrane, indique le groupe présidé et dirigé par Philippe Berterottière. Les deux premières auront chacune deux réservoirs de stockage de GNL et un réservoir de stockage d'éthane. Le troisième n'aura que des réservoirs de stockage de GNL.
Contrairement au projet précédent de Novatek Yamal LNG (la production a démarré fin 2017), une grande partie du travail d'assemblage pour Arctic LNG 2 aura lieu en Russie. L'usine de Yamal a été préfabriquée en modules dans des chantiers à l'étranger, expédiés ensuite entier au port de Sabetta pour assemblage.
535 000 barils équivalent pétrole par jour
Le groupe Novatek avait finalisé début septembre le financement d'Arctic LNG 2, lançant ainsi officiellement ce gigantesque projet à 21,3 Md$ visant à construire une nouvelle usine de liquéfaction de gaz naturel, sur la péninsule de Gydan, composée de trois trains de production, qui seront lancés respectivement en 2023, 2024 et 2026. Artic LNG 2 associe Novatek (à hauteur de 60 %), le français Total (10 %), les chinois CNOOC (10 %) et CNPC (10 %), et le consortium japonais Mitsui-Jogmec (10 %). Avec les 19,4 % du capital de Novatek, la participation économique totale dans Arctic LNG 2 du groupe pétrolier français s'élève en réalité à 21,6 %.
Il est prévu qu'Arctic LNG 2 atteigne une capacité de production de 19,8 Mt/an, soit 535 000 barils équivalent pétrole par jour. Alors que les contrats de Yamal LNG avaient été accordés à 46 % à l'Europe et à 54 % à l'Asie, ceux d'Arctic LNG 2 pourraient être destinés jusqu'à 80 % à des clients asiatiques.
Comme pour le premier projet Yamal LNG, une flotte de méthaniers brise-glaces assurera le transport, utilisant la route du Nord, rendue plus accessible par la fonte des glaces provoquée par le réchauffement climatique. Les livraisons vers l'Europe utiliseront un terminal près de Mourmansk, tandis que celles vers l'Asie transiteront par un terminal de transbordement au Kamchatka (Extrême-Orient russe).
A.D