Alors que les deux géants du transport maritime de pétrole sont appelés à fusionner, et que la famille Saverys, qui contrôle la Compagnie maritime belge (CMB), a échoué lors de l’assemblée générale annuelle d’Euronav le 19 mai à déjouer l’opération, soutenue par les autres actionnaires, l’homme-orchestre de la fusion, le magnat John Fredriksen, revient aux affaires.
Frontline, dont le magnat John Fredriksen est actionnaire à hauteur de 40 %, a acquis un total de 5,96 millions actions d'Euronav représentant 2,95 % des titres en circulation dans le cadre de transactions d'échange négociés en privé avec certains actionnaires d'Euronav qui ont reçu des actions de Frontline en contrepartie. L’exploitant de tankers détenait déjà près de 12 % des actions d'Euronav. Les derniers mouvements portent donc la participation du magnat des pétroliers dans Euronav à 14,95 %, contre 19,6 % pour les fondateurs de la société, la famille Saverys.
Accélérer la fusion
Depuis l'annonce d’une fusion le 7 avril, « une volatilité positive est revenue sur le marché des pétroliers dans ce que nous considérons comme la phase initiale d'une reprise cyclique de l'industrie, coïncidant avec un carnet de commandes historiquement bas. Notre conviction quant au bien-fondé de la fusion, créant un leader mondial dans l'industrie des pétroliers, reste donc inchangée », justifie l’entreprise dans son communiqué.
Les deux entreprises, est-il précisé, « travaillent à conclure l'audit préalable et à mettre au point une structure de transaction appropriée. Celle-ci pourrait inclure, dans un premier temps, une offre d'échange volontaire de Frontline contre des actions Euronav. Frontline envisagerait alors de fixer le taux d'acceptation minimum à 50,1%, y compris les actions déjà détenues par Frontline.»
Les marchés ont réagi fraîchement. Le cours de l'action Frontline a chuté de près de 10 % à la bourse d’Oslo le 30 mai.
La rédaction