À fin juin, 442 installations, en majorité des méthaniseurs agricoles, injectaient dans les réseaux de gaz naturel du méthane renouvelable, issu de la fermentation de matières organiques (déchets alimentaires, lisiers, cultures dédiées...). Leur capacité de production totale, de 7,6 térawattheures (TWh) par an, a augmenté de 18 % par rapport à fin 2021, a indiqué le 23 septembre le ministère de la Transition énergétique.
Pour tenir son engagement de porter la part d’énergies renouvelables à au moins 10 % de sa consommation de gaz à l'horizon 2030, contre environ 2 % aujourd'hui, une mesure réglementaire va instaurer une revalorisation du tarif d'achat du biométhane pour tenir compte de l'inflation. Cette mesure vise à absorber la forte augmentation des coûts de construction des nouvelles installations pour en préserver l'équilibre économique, avec une indexation sur l'inflation observée au moment de la signature du contrat d'achat, explique le ministère dans un communiqué.
Allongement du délai de mise en service
Autre mesure, demandée par le secteur, un allongement du délai de mise en service des projets, dont les procédures sont achevées mais dont la construction a pris du retard. Ce décret vise à relancer certains projets actuellement arrêtés, en leur accordant un allongement du délai de mise en service pouvant aller jusqu'à 18 mois. Un projet de loi visant à accélérer le solaire et l'éolien devait être présenté le 25 septembre en conseil des ministres. Il prévoit notamment de planifier le déploiement des futurs fermes éoliennes en mer.
À l’occasion d’un tout récent déplacement en Martinique et en Guadeloupe, Rodolphe Saadé, le PDG du groupe CMA CGM a annoncé la commande de sept navires neufs propulsés au biogaz pour la desserte de la Guadeloupe et de la Martinique à partir de 2024. Mais sans des précisions déterminantes sur l’origine (déchets organiques, municipaux, forestiers, agricoles…), le fournisseur et les volumes en jeu dans cette commande.
La rédaction