Le Néerlandais FinCo Fuel a acquis le producteur de biocarburants GoodFuels, ont annoncé les deux sociétés.
La société néerlandaise de distribution des carburants, opérant à partir de 23 terminaux de stockage intérieurs dans le Nord-Ouest de l'Europe, vient de prendre le contrôle de GoodNRG, holding du pionnier des biocarburants GoodFuels. FinCo Fuel détenait déjà une participation de GoodNRG. FinCo, groupe de 2 Md€ de chiffre d’affaires, 180 emplois, est actif sur le marché de l'énergie en aval, depuis la raffinerie jusqu'à l'utilisateur final. Elle revendique un volume de distribution de l’ordre de 4 million de m3.
GoodNRG est un des pionniers des agro-carburants dans le transport maritime. La société a été impliquée dans la plupart des tests à grande échelle qui ont été réalisés ces deux dernières années par les transporteurs maritimes, tels Boskalis, Norden ou CMA CGM. Le 19 mars 2019, avec la filiale du géant suédois de l’ameublement en kit, Ikea Transport & Logistics Services, l’armement français de porte-conteneurs annonçait un avitaillement en biofuel lors d’une escale à Rotterdam du CMA CGM White Shark : « une première mondiale de ravitaillement d'un porte-conteneurs en biocarburant durable», qui visait à « tester et dimensionner l'utilisation des biocarburants marins durables, leur évolutivité, durabilité et conformité technique », indiquaient les partenaires. En septembre et octobre, le CMA CGM Alexander von Humboldt répétait le test sur sa rotation Europe du Nord - Asie.
Les carburants dits verts de Goodfuels est « drop in » : il peut se substituer en partie ou en totalité au carburant conventionnel sans impact opérationnel. « Il est facile à mettre en œuvre dans n'importe quel navire, est entièrement compatible avec l'infrastructure actuelle des moteurs et des réservoirs, est conforme à la norme ISO 8217 / EN 590 et ne nécessite pas d’investissements élevés », soutient GoodFuels.
En unissant leurs compétences respectives, les deux sociétés entendent « accélérer sur le plan de la transition énergétique » et « contribuer à réduire le CO2 dans le transport maritime ».
La rédaction