Une majorité de députés ont adopté, le 13 décembre, une série de mesures visant à accélérer l'installation de parcs éoliens offshore, malgré les réticences d'une partie de l'hémicycle. La question d'une distance minimale d'éloignement pour ces grandes éoliennes offshore fait débat avec des positions sur les bancs assez tranchées. Mais tous les amendements ont été repoussés.
L'article 12, adopté avec 98 voix contre 65, vise à faciliter le lancement de nouveaux projets par des procédures de consultation moins lourds et instaure une planification. Une première cartographie de zones dites prioritaires est attendue pour 2024. Elles devront se situer en zone économique exclusive, à 22 km au moins des côtes, mais il ne s'agit pas d'une obligation, au grand dam de députés de différentes obédiences.
Pas de sacralisation de la bande côtière
Les députés issus Modem et Horizons (groupe de la majorité) souhaitaient limiter au maximum la possibilité d'installer des éoliennes à une distance moindre, afin de garantir leur « acceptabilité sociale ». Les communistes, plus réticents que le reste de la gauche sur le sujet, ont eux aussi tenté sans succès de « sacraliser la bande côtière » jusqu'à cette limite de 22 km pour rassurer les pêcheurs.
Quant aux députés LR, très hostiles aux éoliennes, ils ont essayé en vain de les repousser au-delà de la « ligne d'horizon », à 50 km. Les propositions visant à interdire les éoliennes dans les zones maritimes protégées ont été repoussées.
Pour mémoire, Emmanuel Macron a fixé l'objectif de déployer 50 parcs pour atteindre 40 GW à l'horizon 2050.
La rédaction
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