La compagnie singapourienne a achevé sa restructuration le 30 mars grâce à un plan de sauvegarde de 600 M$ apporté par Heliconia Capital Management, une entité du fonds souverain de la Cité-État Temasek Holdings.
C’est la fin d’un long parcours semé d’embûches dressées par ses créanciers. La compagnie singapourienne, qui figurait encore il y a quelques mois parmi les dix plus grands transporteurs maritimes de la ligne conteneurisée, s’en sort in extremis grâce à l’apport de 600 M$ de Heliconia Capital Management, entité du fonds souverain du pays Temasek.
Le fonds d’investissement s’est en outre engagé à lui octroyer une facilité de crédit renouvelable de 200 M$, sous réserve de certaines conditions. L'investissement de Temasek sous forme de dettes et de capitaux propres était subordonné à l'obtention de l'approbation des détenteurs d'obligations non garanties. Or, en novembre, la compagnie devait admettre qu'elle n'était pas en mesure de procéder au remboursement des obligations arrivant à échéance pour un montant de 60 M$.
Fin du règne familial
La compagnie avait présenté son plan à ses créanciers début février après avoir réalisé, durant toute l’année 2020, un véritable marathon pour renégocier sa dette auprès de ceux qui détenaient 97,6 % de la créance. En difficulté depuis deux ans, PIL, percluse de dettes, s’est délestée ces derniers mois de plusieurs actifs dont des navires. Avec cette recapitalisation, les actionnaires (y compris la famille Teo) verront leur participation réduite à moins de 15 %.
A.D.
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