L'opérateur portuaire émirati s'est associé à la Caisse de Dépôt et Placement du Québec et au groupe indonésien Maspion pour construire un terminal à conteneurs d’une capacité de 3 MEVP à Gresik, ville portuaire dans la province de Java en Indonésie.
DP World avait annoncé, en septembre 2017, son départ du port indonésien de Surabaya à l’expiration (en 2019) de son contrat de concession du PT Terminal Petikemas Surabaya basé à Tanjung Perak, le 47e port à conteneurs mondial. L'opérateur portuaire de Dubaï, qui avait hérité de l’infrastructure lors de l’acquisition de P&O Ports, avait indiqué qu’il ne souhaitait pas le renouveler, expliquant que le nouveau contrat proposé par les autorités indonésiennes ne répondait pas à ses exigences.
DP World détenait une participation de 49 % dans ce terminal d’une capacité de 2,1 MEVP. Les lourdeurs bureaucratiques bien connues des investisseurs étrangers auraient eu raison du potentiel d’opportunités que représente le pays pour les opérateurs portuaires. La décision intervenait alors que l’opérateur émirati de terminaux portuaire venait de signer un contrat d'assistance technique avec le gouvernement indonésien et l'opérateur portuaire d'État Pelindo I.
3 MEVP
Il s’apprête manifestement à revenir en créant une coentreprise – DP World Maspion East Java – avec la Caisse de Dépôt et Placement du Québec (CDPQ) et l’indonésien Maspion Group, ce qui serait, selon leurs dires, la première du genre dans le secteur des transports indonésien impliquant un investisseur étranger et une société indonésienne de droit privé.
À Gresik, les travaux devraient commencer au troisième trimestre 2021 et, une fois achevés, DP World Maspion East Java deviendra l'unique opérateur de l’infrastructure d’une capacité de 3 MEVP. La mise en service est prévue en 2023. Il est aussi question de lui adjoindre un parc industriel et logistique d’une superficie initiale de 110 ha.
La rédaction
Photo : Le PT Terminal Petikemas Surabaya, concession en Indonésie que DP World n’a pas souhaité renouvelé en 2019