La crise entre Ankara et Athènes avait atteint un point de non-retour en août lorsque la Turquie a envoyé son navire de recherche sismique Oruç Reis dans les zones disputées.
Les deux membres de l'Otan, vont reprendre le 25 janvier les discussions en vue de régler leur conflit au sujet de l'exploration d'hydrocarbures en Méditerranée orientale.
Interrompus depuis 2016, les pourparlers sont sur la délimitation du plateau continental et les zones économiques exclusives, objet d’un différend entre Ankara et Athènes, pourraient reprendre à la faveur de la « 61e session de discussions exploratoires », qui se tiendra à Istanbul le 25 janvier. Le ministre turc des Affaires étrangères turc Mevlut Cavusoglu a, lors d'une conférence de presse à Ankara, invité la Grèce à organiser la première journée. Son homologue grec avait indiqué ne pas avoir reçu d'invitation officielle mais s'était dit prêt à engager les échanges.
En décembre, les dirigeants de l'Union européenne, réunis en sommet à Bruxelles, ont décidé de sanctionner les actions « illégales et agressives » de la Turquie en Méditerranée contre la Grèce et Chypre. Le sommet de l'UE a fini par adopter des sanctions individuelles visant les travaux d'exploration gazière menés par la Turquie dans les zones disputées en Méditerranée orientale. La crise entre les pays riverains de la mer Égée s'est intensifiée ces derniers mois et a atteint un point de non-retour en août lorsque la Turquie a envoyé son navire de recherche sismique Oruç Reis dans les zones disputées.
Désescalade
Dans un apparent geste d'apaisement, Ankara a annoncé fin novembre le retour au port de l'Oruç Reis. Depuis, les responsables turcs multiplient les appels au dialogue avec les Européens pour régler les sujets de tension. Le représentant turc des Affaires étrangères Cavusoglu devrait évoquer le sujet à l’occasion de sa rencontre avec ambassadeurs européens en poste à Ankara. Il doit également se rendre à Bruxelles le 21 janvier tandis que le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est entretenu avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
L'UE souhaite une relation constructive avec la Turquie sur la base d'une coopération, a assuré Bruxelles. « La Turquie a voulu tourner une page dans ses relations avec l'UE, mais le président Erdogan a noté qu'en raison des caprices de certains Etats membres et des problèmes artificiels qu'ils créent, cela n'a pas été possible en 2020 », peut-on lire sur le fil tweeter de la présidence turque à l’issue de l’échange avec l’exécutif européen.
La rédaction