Nouvelle étape après le lancement officiel par les dirigeants français, espagnol et portugais, en marge d’une rencontre euro-méditerranéenne le 9 décembre, du projet de pipeline d’hydrogène appelée H2Med, qui prévoit le développement d'une interconnexion entre le Portugal et l'Espagne (Celórico-Zamora) ainsi qu’un gazoduc maritime (dit « BarMar ») entre Barcelone et Marseille afin de transporter l'hydrogène renouvelable de la péninsule ibérique vers l'Europe centrale. La France n'exclut toutefois pas qu'il transporte aussi de l'hydrogène produit à partir du nucléaire. C’est du moins ce qu’a précisé le président français Emmanuel Macron lors du lancement officiel.
D’une capacité de 2 Mt par an dans un premier temps, soit 10 % de la consommation européenne prévue à cette date, le « gros tuyau » nécessitera un investissement estimé à quelque 2,5 Md€.
En quête de financements européens
Quatre gestionnaires de transport de gaz – Enagás en Espagne, GRTgaz et Teréga en France et gaz REN au Portugal –, ont signé le 13 décembre un protocole d'accord pour « formaliser leur engagement à collaborer de manière coordonnée au développement conjoint de H2Med », indique le communiqué conjoint.
Ils soumettront ce jeudi 15 décembre à la Commission européenne un dossier de candidature au « Projet d'intérêt commun » afin d'obtenir des financements. Pour mémoire, l'UE prévoit de produire 10 Mt d'hydrogène renouvelable d'ici 2030 et d'en importer autant.
« Ce corridor, une révolution par son ampleur, a vocation à rejoindre l'Allemagne qui souhaite importer de l'hydrogène pour alimenter son industrie », a précisé auprès de l'AFP Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz.
La rédaction
Photo : carte, source officielle