Un Conseil national de la mer et des littoraux (CNML) a été installé par le secrétaire d'État chargé de la Mer, Hervé Berville. Ses 52 membres (acteurs de la mer : pêcheurs, transporteurs, énergéticiens, associations environnementales, élus) ont élu la députée (Renaissance) de Gironde Sophie Panonacle, bien connue du monde maritime, et Pierre Maupoint de Vandeul, officier de marine marchande et président du syndicat CFE-CGC Marine, respectivement présidente et vice-président du bureau.
Le Conseil organisera des ateliers début 2023 en vue de définir, dans la ligne de la feuille de route énergétique que la France doit se fixer l'an prochain, « des orientations stratégiques partagées », a expliqué le secrétariat d'Etat, qui l’assimile à « un parlement national de la mer ».
Nouveau départ
Il doit impulser « un nouveau départ » à l’action publique maritime pour « adopter d'ici mi-2023 une stratégie nationale qui aura pour priorités les énergies marines renouvelables, la protection de la biodiversité marine et le développement de l'économie maritime ». L’objectif final st d’établir des « documents stratégiques de façades », priorisant les activités, avec modes opératoires et cartographies pour préciser « où se situeront des zones assez précises pour l'éolien en mer, les couloirs maritimes, les zones marines protégées...», fait savoir le secrétariat d’État.
Pour rappel, le gouvernement s’est fixé un objectif 40 GW de puissance installée en 2050 avec l’éolien, soit environ 50 parcs. Sur la protection de la biodiversité marine, l'objectif est d'atteindre, d'ici à 2030, 10 % de zones en protection forte (ZPF) en mer, contre 4,2 % actuellement.
Enfin, cette stratégie aura vocation à accélérer la transition énergétique des activités maritimes, grâce notamment à la taxe éolienne en mer, dont 35 % ira au soutien à « un modèle de pêche vertueux ».
En France, sept parcs (3,6 GW au total) ont à ce jour été confiés à des opérateurs, dont le tout premier, face à Saint-Nazaire, vient d'être inauguré, dix ans après son attribution.