Dans le cadre de la future bataille du transport maritime contre le CO2 conformément à la stratégie de l’OMI, La Chine et le Brésil ont soumis un document à l'Organisation maritime internationale (OMI) qui défend une approche proche de celle de la France, associée à l’Allemagne et le Danemark.
La Chine rejoint la France, le Danemark, l'Allemagne, les petits États insulaires du Pacifique, ainsi que le Chili et le Mexique dans leur approche visant à parvenir à un transport zéro carbone. Celle-ci repose une logique d’objectifs obligatoires à atteindre par étapes mais tout en laissant aux armateurs le choix des armes pour y parvenir. Sachant que le principe de l’OMI selon lequel toute nouvelle règle ne s’applique qu’aux navires neufs ne sera pas appliquée cette fois.
Les propostions défendues par la France, le Danemark, l'Allemagne ciblent l’ensemble des paramètres conduisant à la réduction de la consommation d’un navire. En l’espèce, un mix entre la limitation de vitesse, la réduction de puissance et l’amélioration de l’intensité carbone des carburants existants et futurs. La Chine, en tant que premier exportateur mondial de marchandises et premier chantier naval, exerce une influence considérable sur la réduction des GES en 2018, mais jusqu’à présent, la politique de Pékin en la matière n’était pas très clair. Et l’émergence du Coronavirus l’avait extrait d’emblée des débats.
L’OMI, sous cloche
Les ONG de la Clean Shipping Coalition défendent toujours une version plus ambitieuse de cette approche dite « goal based » (basée sur des objectifs) : maintenir sous 1,5°C le réchauffement climatique permettrait, selon elles, d'améliorer l'intensité carbone d'environ 80 % d'ici 2030. La prochaine réunion du Comité de protection de l'environnement marin (MEPC) de l'OMI a été suspendue en raison de la crise sanitaire, a indiqué l’OMI, qui a mis une bonne partie des rendez-vous programmés en sommeil.
La rédaction