Les projets de NetZéro, qui consiste à déployer à grande échelle en zone tropicale la production de biochar, un charbon à usage agricole produit à partir de résidus végétaux, avaient bénéficié d’une mise en lumière à nulle autre pareil en remportant en avril un prix de la fondation d'Elon Musk.
L’entreprise, cofondée en janvier 2021 par un ancien du Boston Consulting Group, Axel Reinaud, un entrepreneur camerounais dans la production de café, Aimé Njiakin, et le climatologue Jean Jouzel, a désormais trois nouveaux actionnaires, le constructeur automobile Stellantis, le leader mondial des cosmétiques L'Oréal et le groupe CMA CGM. Ils rejoignent les 23 business angels qui soutiennent la startup depuis ses débuts.
Deux usines au Brésil
Selon les experts climat de l'ONU (Giec), le biochar aurait le potentiel de retirer des volumes importants de CO2 de l'atmosphère. Sa production (par combustion à haute température, sans oxygène) permet d'éviter que ces déchets ne soient brûlés classiquement et ne rejettent du gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Le modèle économique de la start-up s'appuie pour moitié sur la vente de crédits carbone, qu’elle détient grâce à son procédé, aux grandes entreprises. Cette nouvelle levée de fonds doit permettre à NetZero de développer de nouvelles usines de décarbonation. Après une première usine de production de Biochar construite en novembre 2021 au Cameroun, elle prévoit de construire deux usines au Brésil en 2023.
La rédaction
Photo : Première usine de production de Biochar construite en novembre 2021 au Cameroun