CMA CGM : les jeux ne sont pas encore faits pour La Provence

L’armateur français n’est toujours pas assuré de pouvoir reprendre les quotidiens La Provence et Corse Matin. Le tribunal de commerce de Marseille a annulé le 21 juillet l’agrément que conseil d’administration du groupe avait accordé à son offre. Un point qui aurait pu être positif pour le fondateur de Free, Xavier Niel, autre candidat à la reprise, si le tribunal n’avait pas suspendu son droit de véto.

Le dossier de la reprise de La Provence, ouvert il y a près de dix mois, ne semble pas encore à l’épilogue. Selon l’AFP, qui a eu accès au jugement, le tribunal de commerce de Marseille a annulé le vote du conseil d’administration du groupe la Provence du 9 mai en faveur de l’offre portée par CMA CGM. Le groupe de transport maritime et logistique, également basé à Marseille, avait fait une propositon à 80 M€ pour acquérir les 89 % du capital détenus jusque-là par le Groupe Bernard Tapie (GBT), en liquidation judiciaire depuis 2020.

Dans le même jugement, le tribunal a par ailleurs suspendu la clause d’agrément dont bénéficiait Xavier Niel. Prévue dans les statuts du journal, cette disposition exige un accord à l’unanimité des administrateurs pour tout nouveau repreneur. En tant qu’actionnaire minoritaire de la Provence avec sa filiale Avenir Développement (11 % des parts), le fondateur de Free pouvait donc opposer un veto à la CMA CGM.  Son offre, de 20 M€ n’avait, quoi qu’il en soit, pas convaincu, ni les salariés des quotidiens, ni l’administrateur judiciaire. 

Les jeux ne sont pas fait

Le jugement suspend en outre l’ensemble de cette procédure. Mais, a réagi CMA CGM, plus « rien ne s’oppose désormais à la cession des titres du groupe la Provence », rappelant que son offre « a été retenue par le liquidateur et a obtenu l’approbation des six CSE ».

Mais rien ne permet de l’affirmer. Le droit de veto de Xavier Niel a déjà fait l’objet d’une suspension, émise par le tribunal de commerce de Marseille, mais retoquée ensuite par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Les avocats d’Avenir Développement n’ont pas encore indiqué s’ils comptaient faire appel. Xavier Niel peut encore actionner son droit de préemption, qui l’obligerait à s’aligner sur l’offre de la CMA-CGM. 

La rédaction

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