La filiale logistique du groupe CMA CGM développe ses services de fret ferroviaire entre la Chine et l'Europe. Elle entend s’appuyer sur des solutions multimodales pour alléger la pression qui pèse sur l’offre de transport.
Le premier train a quitté Jinhua le 26 novembre, avec 22 conteneurs pleins, et a rallié Dourges dans le Pas-de-Calais en 18 jours, parcourant 11 000 km via le Kazakhstan, la Russie, le Belarus et l'Allemagne. De Dourges, les marchandises sont acheminées vers la Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne et en Italie.
Ce lancement intervient alors la demande de transport « sans précédent » engendre raréfaction de l’offre et dégradation des services. « Les chaînes d'approvisionnement mondiales connaissant une demande sans précédent de services de transport et de logistique », explique Xavier Bour, le responsable des transports terrestres et ferroviaires de CEVA Logistics.
Pour alléger la pression, Ceva Logistics entend s’appuyer sur ses solutions multimodales en collaboration avec sa société mère, CMA CGM, et développer le marché ferroviaire de l'Europe de l'Est et de l'Ouest. « La prochaine extension de notre empreinte ferroviaire sera le sud de l'Europe. »
L’entreprise relève par ailleurs que le train-bloc permettra de réduire les émissions de pollution jusqu'à 67 % par rapport à un service de fret routier Chine-Europe, dont les prix seraient, selon certaines études, 40 % moins élevés que ceux de l’avion. Le fret routier a des émissions environ 2,5 fois supérieures à celles du rail et huit fois plus importantes que le fret maritime.
La rédaction
©Photo Ceva