La première banque européenne a indiqué, dans un communiqué, porter à moins d’1 Md€ le montant de ses encours de crédits à l’extraction pétrolière. BNP Paris communiquait jusqu’à présent sur une diminution de 25 % à horizon 2025, même si le raffinage pétrolier et le gaz ne sont pas concernés par cette promesse.
Le groupe affirme par ailleurs ne pas avoir financé directement de nouveaux projets pétroliers depuis 2016. La banque, qui se targue d'avoir 55 % d'énergies bas carbone (énergies renouvelables, nucléaire et biocarburants) dans son portefeuille de financement énergétique, contre 45 % d'énergies fossiles (pétrole et gaz majoritairement), prévoit une répartition 80-20 % en 2030.
BNP Paribas ambitionne ainsi de passer les encours de ses financements d'énergies bas carbone, « essentiellement renouvelables », à 40 Md€ en 2030, contre 24,8 milliards en septembre dernier.
Concernant le gaz, le groupe bancaire souhaite réduire de 30 % ses prêts, évalués à 5,3 Md€ en septembre 2022, en réservant les financements aux centrales thermiques de nouvelle génération ainsi qu'à la sécurité d'approvisionnement, aux terminaux méthaniers et à la flotte de transport de gaz.
Mise en demeure par des ONG
BNP Paribas avait été mise en demeure fin octobre par trois ONG selon lesquelles « BNP Paribas s'est imposée entre 2016 et 2021 comme le premier financeur au monde de huit géants pétro-gaziers qui prévoient à eux seuls plus de 200 nouveaux projets d'énergies fossiles ».
Côté banques, la Banque Postale s'est engagée à sortir des énergies fossiles à l'horizon 2030. Société Générale s’est engagée à réduire son exposition à la production de pétrole et de gaz de 20 % d'ici 2025 comparé à 2019. Crédit Agricole de son côté a promis de diminuer son exposition à l'extraction de pétrole de 25 % entre 2020 et 2025.
La rédaction