Le Comité temporaire de gestion et exploitation du port de Beyrouth (GEPB) parvient aux termes d’un processus qui s’est étiré dans la durée. Il va examiner les offres déposées par les seules deux sociétés qui ont participé à l’appel d’offres portant sur la gestion du terminal à conteneurs pendant dix ans.
Le contrat de concession de l’opérateur actuel de l’infrastructure – Beirut Container Terminal Company (BCTC) –, un consortium composé de Portia Ports Limited, International Port Management Beirut SAL et Logistics and Port Management Americas – est échu depuis fin 2019. Il a été prolongé depuis alors que l’appel d’offres pour le renouvellement n’a été lancé qu’en novembre 2021 à la faveur d’un changement de gouvernement. Initialement fixée au 11 janvier dernier, la date limite pour le dépôt de dossier a ensuite été repoussée au 31 du même mois, pour permettre à un plus grand nombre de candidats de se manifester.
Selon la presse locale, outre les candidatures de CMA CGM et de l’opérateur émirati Gulftainer, un troisième candidat a retiré le cahier des charges après le 11 janvier mais sans déposer d’offre. Il s’agirait du transporteur et logisticien espagnol Alonso associé à la société libanaise Gharib Shipping.
50 % des volumes des deux ports nationaux
« Nous croyons encore dans le Liban. Nous sommes là pour le soutenir, l’aider à sortir de cette crise. C’est pour cela que nous poursuivons les projets en cours et en lançons de nouveaux. Nous continuons de recruter et d’investir », indiquait Rodolphe Saadé dans un entretien accordé à L’Orient-Le Jour, quelques jours à peine avant l’explosion qui a souflé le port de Beyrouth.
CMA CGM porte plusieurs investissements au Liban parmi lesquels un entrepôt dans la zone franche du port de Beyrouth et 6 000 m2 d’entrepôts frigorifiques à Taanayel. Actionnaire à hauteur de 78 % jusqu’en février 2021, il est devenu l’opérateur unique du terminal à conteneurs de Tripoli (opérationnel depuis 2017 avec deux portiques à conteneurs) après avoir racheté les parts de l’actionnaire actuel Gulftainer Liban. Quant à Beyrouth, il avait été évoqué un temps une soumission en duo avec MSC. Ensemble, ils auraient représentent 80 % des volumes transitant par le port. Il se positonne manifestement en solo.
Le groupe français revendique plus de 50 % des volumes des deux ports nationaux, Beyrouth et Tripoli. À Beyrouth, le terminal à conteneurs génère environ 75 % des revenus du port.
A.D.
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