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Pour la première fois depuis 2009, le marché mondial du vrac sec pourrait naviguer en territoire négatif en 2020 en raison du ralentissement créé par la pandémie de coronavirus, estiment les analystes d'Arrow Shipbroking.
Dans un nouveau rapport, le courtier Arrow Shipbroking promet un grand revers aux compagnies du secteur du vrac sec. Elles devraient revivre une année similaire à 2009. Les analystes font en ce moment de nombreux parallèles entre la situation actuelle et le ralentissement de 2009, lorsque la demande a fortement dévissé et 2016, lorsque la flotte a connu une croissance explosive. L'analyste en chef de Bimco, Peter Sand, a d’ailleurs présenté un scénario très sombre pour le marché cette année, en en faisant une sorte de cocktail des tendances négatives qui ont caractérisé le marché au cours des dernières années.
Le déséquilibre du marché est mis en évidence par le fait que la flotte devrait augmenter de 2,5 % cette année alors que la demande patine. Inévitablement, la concurrence sur les cargaisons à transporter va mettre en tension les tarifs de fret. Un mauvais moment à passer. L'année prochaine, le courtier maritime prévoit que le marché pourrait atteindre une croissance de 4,5 % par rapport à cette année alors que la flotte des navires devrait être contenue autour de 1,5 %.
Le Baltic dry index atteint son plus haut niveau depuis plus de six mois
Le principal indicateur reste toujours et encore l’état de santé de la Chine et la générosité de son plan de relance qui génère beaucoup d’espoir du côté des économies développées. Après avoir baissé depuis le début de l'année, l'indice du vrac sec a connu depuis mai une augmentation significative, principalement sous l'impulsion du segment du capesize, qui est passé de taux d'environ 2 000 $/j à près de 30 000 $/j. Des montagnes russes émotionnelles auxquels sont rompus les opérateurs de ce secteur diabolique.
Signal en provenance du géant chinois : la production d'acier a atteint un niveau record en mai, indique Arrow Shipbroking. Aussi, le nombre de navires retirés de la flotte cette année, à l’instar du Brésilien Vale qui a condamné 25 de ses VLOC, est perçu comme une bonne nouvelle pour les fondamentaux du marché.
A.D.