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Lors d'une conférence de presse le 3 novembre à Fos-sur-Mer, ArcelorMittal Méditerranée a annoncé avoir déposé une demande de financement auprès de l'UE pour un projet visant à valoriser les émissions de CO2 générées par ses hauts fourneaux.
La filiale méditerranéenne du géant de la sidérurgie, qui a produit 3,7 Mt d'acier en 2019, sur son site de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) veut réduire ses émissions de CO2 de 30 % d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour produire de l’acier vert, il compte exploiter un procédé, déjà éprouvé dans d’autres sites du groupes, qui consiste à transformer le CO2 pour le valoriser. Le projet, baptisé CarbHflex, a fait l’objet d’une demande de financement dans le cadre Fonds innovation de l'UE, en cours d’examen mais qui ne serait pas validé avant le 4e trimestre 2022.
Cité par l’AFP, Bruno Ribo, le PDG de l’entreprise, estime que la production de « l'acier vert » (il faut comprendre un acier produit dans des conditions visant à réduire les émissions de CO2) engendrera des surcoûts de l’ordre de 30 à 80 %. Dans ces conditions, le groupe estime nécessaire un soutien public et demande un cadre réglementaire qui permette de lutter à armes égales vis-à-vis des importations d’acier non soumises aux mêmes contraintes environnementales que l'acier européen.
ArcelorMittal étudie d’autres pistes pour réduire ses émissions. Il souhaite ainsi porter l’acier recyclé dans son processus de production à 500 000 t en 2024 contre 90 0000 t aujourd’hui. Pour améliorer sa production, le sidérurgiste étudie également la biomasse et la capture, de stockage et d'utilisation du carbone.
La rédaction