Airbus poursuit l’exploration de carburants renouvelables, certes sur son gros-porteur Beluga, spécifiquement dédié à ses propres besoins de transport, notamment les sections d'appareils, entre les divers sites de production en Europe, ou encore en testant des camions au biogaz en 2021. En début d’année, il a démarré une première campagne d'essais en vue d’expérimenter pendant 18 mois un carburant renouvelable sur ses navires transportant des composants majeurs de la famille A320. Cette campagne, annoncée en fin d’année dernière, vise à évaluer les performances du carburant et du moteur du navire.
Fourni par Neste et produit à Rotterdam, le carburant diesel renouvelable est composé d'HVO (Hydrotreated Vegetable Oil ou huile de cuisson résiduelle). Le carburant est évalué sur le Ciudad de Cadiz déployé sur la ligne Saint-Nazaire-Tunis-Naples-Saint-Nazaire et exploitée par Louis Dreyfus Armateurs (LDA).
Au cours de la campagne d'essai, environ un tiers du carburant total (environ 330 t) devrait être renouvelable, ce qui permettra de réduire les émissions de CO2 jusqu'à 20 % par voyage par rapport au carburant fossile, assure Airbus. En un an, sur cette seule ligne, l’avionneur devrait économiser environ 6 000 t de CO2.
LDA a déjà exploré d’autres pistes pour minimiser l’impact des navires qu’il opère, notamment avec son client Airbus : un cerf-volant de traction a été déployé en 2021 à bord du Ville-de-Bordeaux, qui transporte des pièces pour l’avionneur entre l’Europe et les États-Unis.
La rédaction