Les chantiers de réparation navale s’attendent à un rush (tardif) en cale alors qu’environ 35 000 navires doivent encore être équipés d'un système de gestion des eaux de ballast au cours des 40 prochains mois, conformément à la réglementation.
Depuis 2004, date de l’adoption par l’OMI de la Convention internationale sur le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires (BWM), le sort des passagers clandestins – bactéries, micro-organismes, algues et espèces animales que les navires embarquent lors du remplissage ou vidange des eaux – est soldé.
Depuis son entrée en vigueur le 8 septembre 2017, l’organisme international réglementant le transport maritime impose aux navires neufs (soit quelque 1 000 unités par an) d’être équipés d’un système de filtrage des eaux qu’ils pompent et rejettent de façon à éviter les contaminations des organismes vivants. En 2019, cette obligation a été étendue à l’ensemble des navires, donc ceux construits avant 2017, soit environ 50 000 unités.
Pic de la conformité avant 2022
La mise en conformité de l’ensemble de la flotte doit s’étaler jusqu’en 2024. Cette disposition avait été obtenue à la demande de six pays et des associations représentant les armateurs des vracs secs et liquides, Intercargo et Intertanko. Selon les professionnels, le pic de la mise en conformité devait se situer entre 2020 et 2022. C’était sans compter avec une année de pandémie.
Pour rentrer dans les clous, il faudrait que les chantiers effectuent 875 installations par mois. Il se pourrait que la précipitation se solde par un impact sur les prix, les délais de livraison et la qualité du travail.
A.D.
Convention internationale sur les eaux de ballast : l’obligation concerne tous les navires