Londres songe à inclure le transport maritime dans son marché carbone

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À l’image de Bruxelles, qui en fait le principal instrument de sa politique visant à atteindre les objectifs climatiques conformément à l’accord de Paris, Londres pourrait également inclure le transport maritime dans son propre marché carbone. 

Voilà une nouvelle déclaration qui risque de heurter les oreilles sensibles des armateurs à propos de la taxation carbone à laquelle ils n’échapperont pas. C’est précisément ce qu’ils craignent : la superposition des réglementations nationales. Alors que l’intégration du transport maritime dans le système d'échange de quotas d'émission de l’Union européenne (SCEQE ou ETS) n’est plus (ou presque) qu’une question d’agenda réglementaire, le ministre britannique des affaires maritimes, Robert Courts, a confié à l’agence de presse Bloomberg que son gouvernement envisageait d'inclure le secteur du transport maritime dans le nouveau marché du carbone, développé après avoir quitté l'UE en janvier. La Chine et les États-Unis entendent également s’inspirer du dispositif européen pour réglementer les émissions maritimes. 

« Nous voulons travailler avec des partenaires internationaux, et la collaboration et la coopération sont essentielles pour progresser dans ce domaine, entre les partenaires de l'UE et le reste du monde », a-t-il déclaré dans cette interview.

20 M£ pour développer des navires vertueux

Ces propos ont été tenus alors que son ministère ouvrait les offres reçues dans le cadre d’un appel à projets doté d’un fonds de 20 M£ (23 M€) destiné à financer la construction de navires plus vertueux. Cette enveloppe s’inscrit dans les plans du ministère des Transports visant à garantir que tous les navires commandés à partir de 2025 soient équipés de technologies à émission zéro, et cela est valable pour les navires de support aux parcs éoliens offshore et ceux de la plaisance.

Le transport maritime n'est actuellement pas concerné par les objectif du gouvernement britannique en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Ou du moins, il ne figurait pas dans le plan vert en 10 points annoncé en novembre par Boris Johnson. 

Dans ce programme vertueux, il était question notamment de quadrupler la part de l’énergie éolienne en mer d'ici à 2030 pour atteindre 40 GW, de favoriser les développements autour de l’hydrogène (avec la promesse d'une ville entièrement chauffée à l'hydrogène d'ici la fin de la décennie), d’investir 525 M£ dans une nouvelle énergie nucléaire (prochaine génération de petits réacteurs avancés), 200 M£ dans la technologie de stockage et capture du carbone...et de faire de Londres « le centre mondial de la finance verte ».

Contexte politique
Ces déclarations ne sont sans doute pas dénuées d’à propos politique et d’opportunisme. Le Royaume-Uni accueille la COP26 à Glasgow du 1er au 12 novembre, une session que Alok Sharma, ex-ministre que Boris Johnson a nommé à la présidence de la COP26, veut rendre décisive. La plus importante depuis la signature de l’accord de Paris en 2015, promet-il. 

A.D.

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