Après en avoir testé un prototype, la compagnie française va installer sur un de ses navires la technologie développée par Airseas, la filiale d’Airbus. L’essai avec un modèle de grande taille est prévu dans le courant du premier semestre. Louis-Dreyfus Armateurs éprouve par ailleurs les biocarburants.
Le Ville-de-Bordeaux, roulier de Louis-Dreyfus Armateurs utilisé pour des transports d’éléments d’avions entre les différents sites européens et nord-américains de l’avionneur européen Airbus, servira de support au mode de propulsion par un cerf-volant de traction développé par Airseas, filiale d’Airbus. Un prototype du système Seawing à échelle réduite avait déjà été testé sur un navire de Louis-Dreyfus Armateurs en 2018.
L’aile de cerf-volant a, depuis, été améliorée et son déploiement automatisé pour plus de facilité d’utilisation. C’est désormais un modèle à taille réelle qui va être installé sur le Ville-de-Bordeaux. Le navire a d’ores et déjà été équipé d’une interface pouvant accueillir le mât qui va soutenir l’aile.
Desserte transatlantique
L’essai sera réalisé dans le courant du premier semestre 2021, avec à la clef des économies de carburant attendues de l’ordre de 20 %. La desserte transatlantique est concernée au premier chef, mais le système pourrait aussi être déployé pour le transport intra-européen, si sa mise en œuvre s’avère facile et rapide.
Essais de biocarburants
Toujours dans l’optique d’une réduction de ses émissions polluantes, Louis-Dreyfus Armateurs envisage par ailleurs le recours aux biocarburants. Des études techniques sont en cours pour évaluer la compatibilité des différents carburants avec les moteurs des navires, qui utilisent déjà alternativement du fuel et du gasoil. Les essais pourraient s’effectuer courant 2021.
Étienne Berrier