Pas de fumée à l’horizon… L’AIDAnova, premier paquebot au monde à propulsion GNL s’est amarrée le 9 mai dernier au Mole Léon Gourret avec à son bord 4 500 passagers. Ce paquebot, propriété de Carnival sera rejoint en novembre à Marseille par le Costa Smeralda, deuxième paquebot au GNL commandé par Costa croisières, l’autre filiale du géant américain.
À première vue, rien ne distingue l’AIDAnova d’un autre paquebot. A ceci près que ce mastodonte de 337 m de long pour 42 m de large renferme trois imposantes cuves de gaz naturel liquide de 3 600 m3 à son bord.
« Nous brulons à bord le GNL. À l’état gazeux, il est 600 fois plus volumineux qu’à l’état liquide. Tout est extrêmement protégé, surveillé », assure Romain Paloma, second officier mécanicien. Ce Marseillais de 31 ans chargé de la production électrique à bord fait partie d’une équipe composée de 110 membres d’équipage entièrement dédiée à la supervision de la machine (sur un effectif de 1 500). « Nous surveillons la température et la pression des réservoirs. Nous avons moins de maintenance et davantage de supervision », explique Romain Paloma, qui a suivi une formation GNL à Rostock en Allemagne. Quant au commandant du navire, Boris Becker, il explique que le moteur dual fuel (GNL/diesel oil) n’a aucun impact sur la navigation. En revanche, il souligne l’importance de la prise au vent de ce navire dont la passerelle se situe à plus de 50 m de la ligne de flottaison.
AIDAnova, d’une capacité de 6 500 passagers, effectuera jusqu’en novembre des croisières d’une semaine en Méditerranée au départ de Barcelone, port où le navire réalise son avitaillement au GNL dans le cadre d’un contrat global signé entre Carnival et Shell. En 2019, Carnival se hisse au premier rang des opérateurs de croisière à Marseille avec 240 escales sur les 520 programmées en 2019.
Nathalie Bureau du Colombier