Vers la production d'hydrogène directement en mer

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À l’occasion de la sixième édition de Seanergy, salon des énergies de la mer, les Chantiers de l’Atlantique et Lhyfe ont annoncé un accord pour la production d’hydrogène à partir de l’électricité produite par les éoliennes en mer. Un démonstrateur entrera en fonction en septembre au large de Saint-Nazaire.

Les Chantiers de l’Atlantique poursuit sa collaboration avec Lhyfe, producteur d’hydrogène renouvelable qui a vu le jour à Nantes en 2017. Le 15 juin, à l’ouverture du salon des énergies de la mer, précédée par la tenue au Havre des Assises nationales des énergies marines renouvelables, organisées par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), les deux entreprises ont fait part de leur nouveau projet visant à produire de l’hydrogène vert à partir de plateformes offshore.

Sur son site vendéen de Port-du-Bec, Lhyfe produit depuis septembre dernier jusqu’à 1 t par jour d’hydrogène par électrolyse, utilisant pour cela de l’électricité éolienne, que l’entreprise présente comme une première mondiale. Elle entend désormais aller plus loin en produisant l’hydrogène directement en mer. Le projet Halade, en mer du nord, a émergé dans cette perspective en septembre 2021, en collaboration avec Aquaterra Energy et Borr Drilling. Mais celui-ci est encore loin d’aboutir.

Le vent ou la houle pour pour produire directement de l’hydrogène en mer

Le partenariat, qui vient d’être dévoilé par Lhyfe et les chantiers de Saint-Nazaire devrait se concrétiser plus rapidement. Les deux parteanires travaillent déjà depuis 18 mois sur un démonstrateur de production d’hydrogène en mer, dans le cadre du projet SEM-REV auquel est aussi associé Centrale Nantes. Il s’agit d’utiliser l’électricité produite par Floatgen, la première éolienne en mer française installée depuis 2018 au large de l’estuaire de la Loire, mais aussi par Wavegem, le prototype en essai au même endroit depuis 2019 qui utilise l’énergie de la houle. Une nouvelle éolienne flottante de 5 MW, conçue par Eolink, sera installée sur le même site dans les prochains mois.

À partir de septembre prochain, cette électricité issue du vent ou de la houle sera utilisée pour produire directement de l’hydrogène en mer. « L’électrolyseur sera installé sur la plateforme flottante de GEPS Techno et connecté aux différentes sources d’énergies marines renouvelables (EMR) disponibles sur le site d’essai en mer », indique Lhyfe, précisant qu’il réunit toutes les conditions – « énergies marines renouvelables, conditions environnementales sévères » –, pour valider la technologie de production d’hydrogène en offshore « avant d’envisager des déploiements industriels grande échelle à horizon 2024. »

Les Chantiers de l’Atlantique construira et installera les plateformes et Lhyfe produira l’hydrogène. Ce modèle, ajoutent les deux acteurs, peut également fonctionner sur des parcs éoliens non reliés au réseau électrique terrestre avec des installation de production d’hydrogène allant de quelques dizaines à plusieurs centaines de mégawatts.

Étienne Berrier

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