Tel est le message que l'autorité portuaire des ports de Caen-Ouistreham, Cherbourg et Dieppe fait actuellement passer en présentant un dispositif applicable, selon PNA, le jour même de la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Soit à une date indéterminée donc...
Il s'agit en réalité d'un nouveau parcours des flux exports et imports dans chacun des trois différents ports afin d'éviter les encombrements à l'embarquement comme aux débarquements, le tout, en rétablissant des postes de contrôles à la frontière. Avec 3,2 Mt de marchandises par an et un million de passagers, c'est sans surprise le port de Caen-Ouistreham qui nécessite le dispositif le plus sophistiqué. En canalisant les flux export sur une seule et même zone, les flux imports sont quant à eux démultipliés avec un poste aux frontières pour les passagers et les véhicules légers et un autre, à 3 km du port, à la sortie de la ville de Ouistreham, pour les marchandises et poids lourds. Ces derniers emprunteront notamment un parcours dédié formant une boucle autour de la ville.
De 3 à 30 M€
Même chose à Dieppe où les 40 000 poids lourds qui y passent chaque année doivent quant à eux rejoindre deux postes de contrôle à la frontière à près de 8 km chacun du poste de débarque, le tout à travers un parcours contournant toute l'agglomération de Dieppe. Seul Cherbourg, avec ses 600 000 passagers par an et ses 50 000 poids lourds, bénéficie d'un dispositif interne à la zone portuaire actuelle avec l'ouverture de postes de contrôles à la débarque, à quelques centaines de mètres seulement des navires. Tout ce dispositif, pour chacun des trois ports, est appelé à évoluer en fonction des flux et des problèmes rencontrés, précise PNA. Un dispositif pour lequel sont dépensés dans un premier temps 3 M€ pour les trois ports mais que, à terme, selon les scénarios envisagés, pourrait atteindre les 30 M€.
Léonard Lièvre