©Maersk
POC du méthanol
Le feeder mesurera 172 m de long et naviguera sur les routes opérées par sa filiale intra-européenne Sealand Europe, qui opère en mer Baltique entre l'Europe du Nord et la baie de Botnie. La configuration de la propulsion au méthanol a été confiée à MAN Energy Solutions et Hyundai Engine and Machinery (pour la motorisation principal) et à Himsen (moteur auxiliaire) en collaboration avec Hyundai Mipo et Maersk. La société de classification American Bureau of Shipping (ABS) a été retenue. Le danois entend, avec ce projet, faire la preuve du concept et envoyer un signal au marché pour accélérer les développements dans cette technologie.
Le méthanol n’est pas le seul carburant auquel Maersk s’intéresse de près. Il est partenaire de plusieurs associations industrielles œuvrant au développement de carburants alternatifs aux énergies fossiles. L'ammoniac et les biocarburants retiennent son attention plus particulièrement. Pour ces derniers, ses intérêts se portent plus précisément sur l’utilisation de la biomasse lignocellulosique et notamment, la valorisation de la lignine.
En revanche, le numéro un mondial du transport maritime par conteneurs est un des grands détracteurs du GNL, condamnant publiquement son empreinte environnementale et stigmatisant notamment ses fuites de méthane.
Révolution industrielle de la propulsion
Le danois fait également partie des militants de la première heure de l’introduction d’une taxe carbone sur les énergies fossiles et de la création d’un centre de R&D (Conseil international de recherche et de développement maritimes, IMRB) pour se donner les moyens de réaliser la révolution de la propulsion qu’appelle la décarbonation du transport maritime. Maersk considère que tant que les combustibles conventionnels seront nettement moins chers, ils décourageront les alternatives plus sobres. Raison pour laquelle il défend fermement des mesures basées sur le marché.
Afin de combler l'écart de coût, la plus grande compagnie de transport maritime par conteneurs préconise une taxe d'au moins 450 $ par tonne de carburant.
Adeline Descamps