Quatre ports néerlandais étudient la faisabilité d’une bourse à l’hydrogène vert. Une telle plateforme, sur laquelle l’énergie serait commercialisée d’une manière comparable à ce qui se fait pour l’électricité ou le gaz, pourrait servir de catalyseur à l’émergence d’un véritable marché pour cette potentielle alternative aux combustibles fossiles.
Rotterdam, Amsterdam, Groningen Seaports (Delfzijl et Eemshaven) et North Sea Port (Flessingue, Terneuzen et le port belge de Gand) s’allient au groupe Gasunie, le gestionnaire du réseau néerlandais pour le transport et le stockage de gaz, pour étudier la mise en place phasée d’un marché à l’hydrogène vert dont la bourse virtuelle constituerait le moteur.
Une étude préliminaire, remise à la fin septembre au ministre compétent, a déjà permis de cerner les conditions à remplir. L’objectif de l’étude « définitive » est de franchir un nouveau cap en définissant la meilleure manière dont une telle bourse peut voir le jour. Elle doit être prête d’ici un an au plus tard.
Les ports comme points de départ d’un réseau plus large
De l’étude préliminaire, il ressort notamment que, dans le contexte de la transition climatique et énergétique, la demande en hydrogène vert est en croissance rapide, mais qu’il manque encore à l’heure actuelle la masse critique requise et un instrument facilitant son commerce et permettant une fixation « transparente et efficace » de son prix. En outre, il reste à développer la production en hydrogène non-fossile et à mettre en place une infrastructure de base adaptée et d’un gabarit suffisant, ce qui prendrait « six à dix ans ».
Les Pays-Bas, du fait de leur potentiel offshore, leurs capacités industrielles et le réseau gazier adaptable à l’hydrogène et connecté aux pays voisins, présentent le capital pour jouer un rôle clé dans ce domaine au niveau européen, défendent les principaux intéressés. Avec leurs infrastructures locales, les quatre ports impliqués offrent des points de départ pour le développement d’un réseau plus large.
Jean-Louis Vandevoorde