La fondation de CMA CGM mobilisée pour acheminer un hôpital mobile en Turquie

L'hôpital de campagne, promis par Paris à la Turquie, a quitté la France le 12 février à bord d’un A330-200F de CMA CGM Air Cargo mis à disposition du Centre de crise et de soutien du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. L’unité mobile de 2 000 m2, qui dispose notamment d'un bloc d'accouchement et de deux blocs opératoires, pourra assurer, en plus des soins, 10 à 15 interventions chirurgicales par jour.

Comme elle l’avait fait pour le Liban, à la suite de l’explosion du port le 4 août 2020, puis le 28 septembre 2022 en Ukraine, toutes deux avec son roulier Aknoul, cette dernière opération plus délicate en raison des volumes (1 000 t) et du nombre d’intervenants, la Fondation CMA CGM met cette fois à disposition à titre gracieux un A330-200F de CMA CGM Air Cargo.

L’avion a décollé dimanche de Paris-CDG vers l’aéroport turc de Gaziantep afin d’assurer le transport d’un hôpital de campagne qui sera déployé par la sécurité civile française. L’opération est supervisée par le Centre de crise et de soutien du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.

La France avait annoncé le 7 février le déploiement d’une unité hospitalière mobile. Basée dans le Gard, la structure de près de 2 000 m² dispose d'un bloc d'accouchement, de deux blocs opératoires, d'un laboratoire, d'une pharmacie, d'un local de stérilisation et d'une unité de réanimation, ainsi que de salles pour l'accueil et le suivi des blessés. Autonome pour 15 jours minimum, « il pourra assurer, en plus de soins, de 10 à 15 interventions chirurgicales par jour », ont précisé les pompiers du Gard dans un communiqué.

La Fondation CMA CGM indique par ailleurs qu’une autre contribution est en préparation « destinée aux populations touchées par le séisme en Syrie, en lien avec les organisations non gouvernementales et avec les Nations unies ».

33 000 morts

Selon les dernières estimations relevées le 12 février, le tremblement de terre a fait plus de 33 000 morts en Turquie et en Syrie. Si les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent au-delà de la période cruciale de 72 heures après la catastrophe, de belles histoires continuent d'être rapportées par les secours et autorités turcs. Les images les plus marquantes sont naturellement celles d’enfants arrachés aux décombres tels cette adolescente de 13 ans, un bébé de sept mois et ce petit garçon de sept mois, recroquevillé sous une dalle où il a passé plus de 140 heures, histoires rapportées par l’agence de presse IHA.

Plus de 30 000 personnes sont mobilisées pour les opérations de recherche et de secours en Turquie, ainsi que plus de 8 000 secouristes étrangers, selon l’agence turque chargée des catastrophes naturelles.

A.D.

 

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