Alors que la Chine a imposé, début décembre, un confinement local de 14 jours dans un district de Ningbo en raison d’un foyer de Covid-19 dans la province du Zhejiang, générant en cascade la fermeture de certaines usines et des restrictions d'accès imposées aux chauffeurs routiers à l'entrée du port de Ningbo, la liste des ports touchés à leur tour par la grande problématique portuaire de 2021 s’allonge.
Si les points névralgiques restent localisés sur la côte ouest-américaine avec Los Angeles/Long Beach (79 navires en attente et à quai), et en Asie avec Ningbo (73), Hong Kong (32), Shanghai (74), Busan (près de 50), la congestion gagne du terrain selon les données suivies en temps réel par la plateforme eeSea.
Source : EESea
Vancouver, inondations et glissement de terrain
Port Kelang est concerné avec 62 navires en attente ou à quai. Le port principal de Malaisie fait partie de ceux qui ont été particulièrement sanctionnés par les suppressions de traversées.
À Vancouver, la situation s’est rapidement détériorée ces dernières semaines (autant de navires en attente qu’à quai). Durant la première semaine de décembre, une soixantaine de navires étaient en attente d'un mouillage malgré la reprise du service ferroviaire, principal facteur de troubles. Le plus grand port du Canada, qui est en train d’aménager un site pour le stockage des conteneurs vides, a dû faire face aux conséquences des inondations et des glissements de terrain qui ont frappé la Colombie-Britannique à la mi-novembre, interrompant le service ferroviaire des principaux opérateurs. Certains lignes n’avaient toujours pas été remises en service début décembre. Le volume de conteneurs quittant Vancouver par voie ferroviaire avait alors augmenté de près de 250 % selon les données de FreightWaves.
Le Pirée, blocage social
Dans une moindre mesure, Le Pirée fait face, depuis quelques semaines déjà, à des arrivées massives qu’il peine à traiter suffisamment vite en dépit de sa productivité notable. Or, le port grec, qui a pour actionnaire majoritaire Cosco, a été le théâtre d’un blocage de 48 heures en raison d’un mouvement social. Vingt-trois navires stationnent actuellement à quai ou attendent au large.
La congestion des ports touche également les terminaux charbonniers de l’Indonésie. Des vraquiers totalisant 9,9 Mtpl, dont 83 panamax et 46 supramax, font actuellement la queue devant les principaux terminaux de l'est et du sud de Kalimantan.
Adeline Descamps