Geogas LNG reçoit son quatrième méthanier

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La flotte française s’est étoffée d’un nouveau méthanier immatriculé sous pavillon français. Le LNG Endeavour a été livré à France LNG Shipping. L’arrivée de ce navire coïncide avec la prise de participation du groupe franco-suisse dans le capital de Gazocean à hauteur de 50 %.

Le LNG Endeavour, enregistré sous pavillon français, a été livré par le chantier Samsung Heavy Industries (SHI) à France LNG Shipping, joint-venture entre NYK et Geogas LNG. D’une capacité 174 000m3, le méthanier est le quatrième que la société reçoit après le LNG Enterprise livré fin septembre. Dans quelque mois, elle disposera d’une flotte de six méthaniers de 174 000 m³, tous immatriculés au Rif et tous gérés par Gazocean. Sur les six unités attendues, les LNG Endeavour, LNG Enterprise, Elisa Larus et LNG Adventure ont été livrés. Les deux autres – LNG Endurance et Elisa Aquila –, sont attendus entre la fin de cette année et le premier trimestre 2022. Exceptés les Elisa Larus et les Elisa Aquila, affrétés à la filiale italienne de EDF, les autres sont sous contrat avec TotalEnergies.  

En vue de ces développements, indique Gazocean, « plus de 50 officiers ont été recrutés en trois ans et douze parmi les sédentaires recrutés ces deux dernières années »

Un sursaut dans la flotte gazière française

Arrivée de Geogas LNG dans le capital de Gazocean

L’arrivée de ce navire coïncide avec la prise de participation de Geogas LNG dans le capital de Gazocean à hauteur de 50 %. L’armateur nippon a en effet cédé les parts qu’il détenait dans Gazocean depuis un an à Geogas LNG, un armement français récemment créé dans le transport du GNL et dont le capital est codétenu (à parts égales) par Geogas Maritime et NYK.

Avant de passer sous le pavillon actionnarial de l’armateur nippon, Gazocean était détenu à 80 % par Total – il avait acquis cette participation en 2018 auprès d’Engie – alors que NYK complétait le capital à hauteur de 20 %.

En trois ans, les salariés de Gazocean – 85 officiers et 25 personnels sedentaires – auront connu ainsi quelques mouvements dans le capital, non sans lien avec les enjeux autour du gaz naturel liquéfié (GNL). 

Une filière française qui se reconstitue peu à peu

Geogas Maritime est une des trois branches du groupe familial Geogas. Depuis sa création par René Boudet en 1979, le groupe franco-suisse, aujourd’hui présidé par son fils Jacques, est un acteur historique du GPL. Ses trois filiales – Geogas Trading, Geogas Entreprise et Geogas Maritime – assurent du négoce au stockage/distribution jusqu'à l'armement des navires avec une flotte de gaziers de 3 000 à 84 000 m3 dont quatre armés sous pavillon français : les Champlain et Pointi (84 000 m³), les Surville et Verrazane (35 000 m³). Les récentes prises de participation le positionnent dans le GNL.

Pour Régis Adnet, arrivé récemment à la direction de Gazocean après avoir été directeur général de VShips, cette arrivée de Geogas parmi les actionnaires conforte les compétences techniques de Gazocean.

Outre la création de Geogaz LNG, le marché français a accueilli en mars dernier Knutsen LNG France, créée à Marseille par l’armateur norvégien Knutsen. D’ici fin 2024, l’entreprise disposera de sept méthaniers de 174 000 m3 nouvellement construits (les premiers livrés à partir de 2022) et immatriculés sous un registre français. Ce regain de vitalité sur le marché français du transport de gaz arrive à point nommé après que la flotte gazière a atteint son point bas.

Adeline Descamps

 

 

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