Avec leur plateforme commune d’investissement dotée de 1,72 Md$, les deux partenaires soutiennent qu’ils seront en mesure de créer 5 millions d'emplois, dont 138 000 emplois en phase initiale, et d’améliorer l'accès aux marchandises pour 35 millions de personnes d’ici 2035.
DP World, qui le 18 mars à l’occasion de ses résultats trimestriels avait indiqué qu’il avait provisionné une enveloppe de 1,2 Md$ pour ses terminaux portuaires en 2021, indique cette fois qu’il va investir 1 Md$ rien que dans des installations africaines, où il opère : à Dakar (900 000 EVP manutentionnés) au Sénégal, à Ain Sokhna (950 000 EVP) en Égypte et à Berbera (150 000 EVP) au Somaliland, où un nouveau terminal à conteneurs d’une capacité nominale de 500 000 EVP a été inauguré en juin. Des travaux y sont en cours pour adjoindre une zone d’activité sur le modèle de la Jebel Ali Free Zone à Dubaï.
Un associé dans les sociétés d’exploitation ?
Son partenaire, CDC, l’institut britannique de financement du développement contribuera à hauteur de 320 M$ dans un premier temps puis apportera 400 M$ supplémentaires au cours des prochaines années. La société britannique détiendra en outre une participation minoritaire dans la société d'exploitation des trois ports. CDC investirait environ 2,5 Md$ par an, dont 60 % en Afrique, principalement dans les télécommunications et l’électrification.
Jackpot pour Dakar
D’après le communiqué, Dakar va attirer la manne puisqu’il est question de lui réserver 1 Md$. Outre la construction d'une nouvelle installation à Ndayane, près de Dakar, pour accroître la capacité du port, les deux entreprises prévoient d'améliorer la logistique à Berbera et d'augmenter considérablement la capacité de Sokhna, qui fait l'objet d’un plan de développement chiffré à 520 M$. Elles envisagent également d'investir dans des ports intérieurs des pays sans accès à la mer.
« À court terme, il s'agit de renforcer la capacité de ces trois pays [Sénégal, Égypte, Somaliland, NDLR] », a déclaré Nick O'Donohoe, directeur général de la CDC aux médias. À plus long terme, il s'agit de construire d'autres infrastructures portuaires dans d'autres pays, d'autres régions. »
« En CDC, nous avons trouvé un partenaire avec lequel nous partageons l'objectif commun d'investir à long terme en Afrique et de contribuer à la construction d'infrastructures responsables et durables, ce qui est essentiel pour libérer le potentiel commercial du continent auquel nous croyons », indique DP World, qui a donc trouvé avec CDC l’expert en financement d’infrastructures africaines.
Adeline Descamps