Après MSC, Marfret repositionne des conteneurs vides via Rouen

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Trois semaines après la « méga-escale » du MSC Barcelona destiné à décharger 1 600 EVP vides, le TCMD du port de Rouen a accueilli cette semaine l’Artemis. Affrété par l’armateur marseillais Marfret, le navire a pour sa part livré une cargaison de 600 boîtes vides de 20 et 40 pieds en provenance de Pointe-à-Pitre et de Saint-Martin. Rouen joue le rôle de soupape de sécurité au sein de Haropa Port.

Il y a à peine un mois, le MSC Barcelona de 5 500 EVP, en provenance de Philadelphie, faisait l’attraction du terminal à conteneurs et marchandises diverses (TCMD) de Grand-Couronne/Moulineaux, les navires-mères étant devenus très rares sur les quais rouennais. Il y avait procédé au déchargement de plus de 1 600 EVP vides, destinés à être post-acheminées par voie terrestre, notamment par barges et par voie routière, chez divers chargeurs établis sur l'Axe Basse-Seine et au-delà dans l'hinterland

Nouvel essai. le TCMD du port de Rouen a accueilli mercredi l’Artemis, porte-conteneurs battant pavillon letton. Affrété par l’armateur marseillais Marfret, le navire a livré une cargaison de 600 boîtes vides de 20 et 40 pieds en provenance de Pointe-à-Pitre et Saint-Martin. La manutention de l’Artemis a été opérée par la Somap, intégrée au groupe Marfret via son entité Fluvio-Feeder.

Cette dernière va maintenant acheminer une partie des boîtes vers le terminal Port 2000 du Havre au moyen de son feeder fluviomaritime Ariana (350 EVP) qui assure le service bihebdomadaire depuis le TCMD. Les autres resteront sur terre-plein pour mise à disposition des transitaires locaux au fur et à mesure des besoins. Responsable d’exploitation de Somap, Bruno Tondreau pointe la souplesse de la manutention rouennaise. Des équipes de dockers de DockSeine et de Normandie Manutention sont intervenues pour traiter l’Artemis. Tout comme celles de Somap qui, avec ses engins et portiques, l’avaient fait sur le MSC Barcelona.

Des résultats contrariés

Cette fois encore, il s’agissait de repositionner des conteneurs vides dans les ports et chez les chargeurs de l’Axe Seine affectés par la désorganisation des circuits logistiques mondiaux. Dans ce contexte, Rouen joue le rôle très appréciable de soupape de sécurité au sein de l’ensemble Haropa Port, permettant au Havre de préserver son potentiel pour traiter les navires des lignes régulières qui s’y bousculent. Profitant de la congestion des terminaux d’Anvers et de Rotterdam, les terminaux conteneurs havrais tournent à plein régime. Ils pourraient enregistrer une centaine d’« extra calls » sur l’année. Et il s’affirme cette année comme le grand gagnant du range nord-européen, avec une part de marché en hausse de 2 points. 

Ces résultats se produisent alors que des tensions animent à nouveau le port havrais, où les salariés sont en conflit larvé avec leur direction depuis plusieurs semaines. Les échanges ont été rendus compliqués par les mouvements à la tête de l’établissement portuaire havrais avec le départ de Baptiste Maurand, le directeur du port, et son remplacement en intérim par Sylvain Levieux, en tant que directeur général délégué. Les salariés dénoncent notamment « la gestion des effectifs issus de remplacements ou de besoins supplémentaires » et, dans un contexte de post-fusion des trois ports du Havre, de Rouen et de Paris, craignent la mutualisation des fonctions et le recours à la sous-traitance. 

Robert Querret/A.D. 

 

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