Alors que Solutrans a fermé ses portes depuis moins d’un mois, ayant accueilli parmi ses visiteurs de nombreux étrangers, c’est peut-être l’occasion de revenir sur quelques succès de la carrosserie industrielle tricolore hors de France. Et parfois dans des pays que l’on n’imagine pas forcément sensible au made in France.
Une constante toutefois, ce n’est pas avec des matériels basiques que ces industriels se sont imposés. Si la qualité des produits et des services est une condition nécessaire, elle n’est pas suffisante. La maîtrise d’une technologie à forte valeur ajoutée est toujours à l’origine de ces réussites.
Voyez par vous même. Avec d’abord une maison, Nicolas, dont les marchés naturels sont depuis longtemps mondiaux. On voit ici l’une de ses remorques modulaires, configurée en 18 lignes et 3 files, opérer en Australie, sous les couleurs de Tutt Bryant, chargée d’une tourelle de pelle minière Liebherr 9800. Poids du convoi : 400 t. Pour déplacer le tout, deux tracteurs et un pousseur, de marques Kenworth et Mack.
Plus inattendus, ces deux porte-voitures Lohr sont en service au Mexique où l’entreprise dispose d’une filiale. On remarquera que ces matériels, adaptés au marché local, sont très différents de ceux que nous connaissons en Europe, mettant notamment en jeu des trains doubles de grande longueur.
Plus près de nous, cette belle semi à fond mouvant, signée Legras, fait partie de la gamme « scandinave » du constructeur. Des matériels spécialement développés pour les marchés d’Europe du Nord, avec essieu auto-vireur, entraxe 1 310 mm/1 810 mm, châssis, pivot et essieux conformes aux codes norvégien, danois et suédois, pour des volumes de 90 m3 à 98 m3 . Celle-ci, avec ses 4 essieux, est destinée à un client danois.
Enfin, sortant d’usine et pas encore été peint aux couleurs de son propriétaire, ce Renault K520 8x4 a été équipé d’une dépanneuse lourde Rotator 1150 par Jigé International. Il s’apprête à partir en Turquie, accompagné d’une deuxième unité identique.
