L’image est impressionnante : une pelle hydraulique, de bonne taille, montée sur un porteur Astra surpris en pleine ascension d’une petite route de montagne, en Italie. Dans les virages, les pneus du tandem arrière se déforment et l’on comprend qu’il y a là du poids à faire grimper. Surcharge ? Si l’on s’en tient aux règles du code – même italien, plus généreux pour les camions de chantier que routiers – aucun doute. Mais « techniquement » ce camion est-il en surcharge ? Il en a l’air, mais ne l’est pas forcément. Voyons pourquoi.
La pelle est une Hitachi Zaxis 520. Une grosse pelle, de 350 ch. Équipée en rétro, elle affiche un poids en ordre de marche de 52 t. Ce qui est beaucoup pour un porteur. Sauf que l’on a pris la précaution de démonter le balancier avec son godet (environ 5 t), ainsi que le contrepoids de la tourelle (pas loin de 10 t). Bilan, telle qu’elle est, cette Hitachi doit tourner aux alentours de 37 t. Quant au porteur, un HD8 8x4, dans sa définition de base, avec deux essieux avant de 9 t et un tandem moteur de 32 t, il est homologué par Astra au PTC de 50 t – pour une vitesse ne devant pas excéder 50 km/h, mais vu l’itinéraire, il n’y a pas de danger que l’on soit tenté de la dépasser. Sachant que le poids mort du châssis-cabine est de l’ordre de 11 t, on arrive à une valeur de charge totale de 39 t. Certes, il faut encore tenir compte du poids de la carrosserie, un solide plateau porte-engins, mais on doit, malgré tout, rester dans la limite de la charge utile prescrite. Enfin, techniquement, car en Italie, le PTAC d’un porteur 8x4 de chantier (réglementation dite mezzo d’opera) est limité à 41 t… Ce qui est déjà pas mal, c’est 9 t de plus que pour un 4 essieux routier.
Autre rencontre singulière, toujours en Italie, avec cette fois un Astra HD7 8x4 utilisé en grumier. Là, on a au moins 30 t sur le plateau, mais c’est surtout l’idée de charger des bois longs sur un porteur court qui interpelle. Côte transfert de charge, les pneus et les suspensions du tandem doivent tout de même être sacrément sollicités. Avec un tel report de poids sur l’arrière, on évitera aussi les démarrages en côte et les virages un peu serrés, parce que, derrière, ça va balayer large ! En tout cas, une preuve de confiance dans la robustesse des camions Astra.
Rien à voir, mais un peu tout de même, avec deux images choisies sur le thème des grandes charges, voire des surcharges. Tout d’abord, un attelage américain, datant des années 1920, qui laisse rêveur : un traineau rustique, un empilage savant mais incertain et deux pauvres chevaux qu’on n’imagine mal tirer l’ensemble. Quant au bucheron monté au sommet de l’édifice il a intérêt avoir des chaussures bien crantées. Il est vrai que la notion d’accident du travail n’avait, à l’époque, pas le même écho qu’aujourd’hui.
Enfin, plus récent, car datant des années 1970, voici une grume d’une taille (et d’un poids) exceptionnelle qui suffit à charger une seule remorque ou trinqueballe. Le tracteur est un International Transtar 4300. La aussi, fierté des hommes qui posent pour cette « prise » hors du commun.
(Carte postale tirée de la collection Graham Newell)
La pelle est une Hitachi Zaxis 520. Une grosse pelle, de 350 ch. Équipée en rétro, elle affiche un poids en ordre de marche de 52 t. Ce qui est beaucoup pour un porteur. Sauf que l’on a pris la précaution de démonter le balancier avec son godet (environ 5 t), ainsi que le contrepoids de la tourelle (pas loin de 10 t). Bilan, telle qu’elle est, cette Hitachi doit tourner aux alentours de 37 t. Quant au porteur, un HD8 8x4, dans sa définition de base, avec deux essieux avant de 9 t et un tandem moteur de 32 t, il est homologué par Astra au PTC de 50 t – pour une vitesse ne devant pas excéder 50 km/h, mais vu l’itinéraire, il n’y a pas de danger que l’on soit tenté de la dépasser. Sachant que le poids mort du châssis-cabine est de l’ordre de 11 t, on arrive à une valeur de charge totale de 39 t. Certes, il faut encore tenir compte du poids de la carrosserie, un solide plateau porte-engins, mais on doit, malgré tout, rester dans la limite de la charge utile prescrite. Enfin, techniquement, car en Italie, le PTAC d’un porteur 8x4 de chantier (réglementation dite mezzo d’opera) est limité à 41 t… Ce qui est déjà pas mal, c’est 9 t de plus que pour un 4 essieux routier.
Autre rencontre singulière, toujours en Italie, avec cette fois un Astra HD7 8x4 utilisé en grumier. Là, on a au moins 30 t sur le plateau, mais c’est surtout l’idée de charger des bois longs sur un porteur court qui interpelle. Côte transfert de charge, les pneus et les suspensions du tandem doivent tout de même être sacrément sollicités. Avec un tel report de poids sur l’arrière, on évitera aussi les démarrages en côte et les virages un peu serrés, parce que, derrière, ça va balayer large ! En tout cas, une preuve de confiance dans la robustesse des camions Astra.
Rien à voir, mais un peu tout de même, avec deux images choisies sur le thème des grandes charges, voire des surcharges. Tout d’abord, un attelage américain, datant des années 1920, qui laisse rêveur : un traineau rustique, un empilage savant mais incertain et deux pauvres chevaux qu’on n’imagine mal tirer l’ensemble. Quant au bucheron monté au sommet de l’édifice il a intérêt avoir des chaussures bien crantées. Il est vrai que la notion d’accident du travail n’avait, à l’époque, pas le même écho qu’aujourd’hui.
Enfin, plus récent, car datant des années 1970, voici une grume d’une taille (et d’un poids) exceptionnelle qui suffit à charger une seule remorque ou trinqueballe. Le tracteur est un International Transtar 4300. La aussi, fierté des hommes qui posent pour cette « prise » hors du commun.
(Carte postale tirée de la collection Graham Newell)