Pourquoi s’encombrer d’un châssis quand on peut s’en passer ? Cela fait une pièce en moins, du poids en moins, une contrainte dimensionnelle en moins, bref la formule a quelques avantages, dès lors que la ou les pièces à transporter ont la propriété d’être autoportantes : billes de bois, poutre en béton, structures métalliques, pales d’éolienne, etc. Là, rien que de très classique, mais on rencontre parfois des chargements qu’il est très inhabituel de transporter en faisant l’économie d’un châssis ou du moins d’un élément central supportant la charge. Sachant, bien entendu, que l'on parle ici d'ensembles articulés.
En voici trois exemples, pris à des époques différentes, dans des pays différents et avec des frets différents.
Le premier est le plus récent et le plus inattendu : un autobus urbain pris en charge, par un transporteur hollandais, entre deux éléments d’une semi remorque surbaissée GS-Meppel. La saisie paraît ici bien complexe, voire hasardeuse, pour un gain plutôt faible. Mais si la longueur de plateau manque…
Autre exemple actuel mais vu aux USA, cette grue automotrice tout terrain Grove voyage en étant fixée par ses extrémités à deux cols-de-cygne reliés pour l’un au tracteur (un Peterbilt) et pour l’autre à un arrière-train à 4 essieux. Là, le gain de poids est plus perceptible et également de gabarit, en hauteur comme en longueur.
Plus ancien, mais relevant du même principe que dans l’exemple précédent, c’est ici un bull sur chenille qui est transporté en étant saisi à chacune de ses extrémités. Le tracteur est un Scania LB 141 et la scène se déroule en Islande, dans les années 80.