L’une des raisons invoquées par les responsables de Mercedes-Benz pour ne pas produire et commercialiser au Brésil la version européenne du nouvel Actros est la rudesse des conditions de circulation sur une partie encore importante du réseau routier (voir 16 octobre 2015). Non revêtu, celui-ci est jugé trop sélectif pour des véhicules conçus d’abord pour des trajets autoroutiers.
Probablement d’autres facteurs ont-ils joué, comme ceux liés aux coûts d’industrialisation des cabines et des moteurs, très sophistiqués, que Mercedes-Benz produit en Europe. Mais il est vrai que, parfois, les routes brésiliennes posent des défis hallucinants aux hommes et aux machines. Surtout dans des régions, comme le Mato Grosso ou l’Amazonie, exposées à de fortes précipitations qui rendent impraticable la circulation… mais n’arrêtent jamais complètement les camions. Ceux-ci doivent alors résister à des conditions d’usage extrêmes, comme en témoignent ces photos qui montrent des véhicules aux prises avec la boue ayant dénaturé les pistes après la pluie. On remarquera aussi que les tracteurs piégés dans cette galère, Scania, Volkswagen, Iveco, sont des modèles récents, plutôt haut de gamme et d’apparence très soignés que leurs propriétaires ne jettent évidemment pas de gaîté de cœur sur ces itinéraires destructeurs et à haut risque.