Un B-Train ça fonctionne par paire. Une semi devant, une semi derrière. On peut dételer la seconde, mais, au fond, il est rare qu’on le fasse. Chez nous, c’est essentiellement en transport de conteneurs que l’on utilise des B-Trains, bien qu’on ait pu en trouver en messagerie ou en caisses mobiles. Mais en citerne, jamais. Alors que dans d’autres pays, comme le Canada, le Brésil ou l’Australie, les vracs liquides ou pulvérulents sont couramment pris en charge par de tels ensembles et pas seulement sur longue distance. Il est vrai que les limites de poids et de longueur leurs sont plus favorables.
Voici donc un spectacle rare : la semi de tête d’un B-Train australien, toute seule, sellette à nu. Ce qui lui donne évidemment une drôle d’allure, d’autant plus déséquilibrée qu’elle est équipée d’un train roulant tridem, donc assez long et dégageant une bonne longueur de châssis pour laisser place au col-de-cygne de la dernière semi-remorque.
Attelée à un tracteur Western Star, cette citerne a une capacité de seulement 16 100 l, mais elle pèse tout de même 8,21 t. Car, en fait, c'est souvent la seconde semi qui est la plus grosse, puisqu'elle n’a pas à partager de reprise de charge et peut être carrossée sur toute sa longueur (sauf dans le cas de B-Triple, mais ceci est une autre histoire). Fabriquée par Holmwood Highgate pour Boral Bitumen, celle-ci a été commandée en l’état, c’est à dire seule, l’acheteur ayant prévu de la compléter avec une semi déjà en parc.