Et si l’on causait un peu engins ? Alors que la Bauma, à Munich, vient de fermer ses portes, c’est de saison. On parle toujours de machines de « construction », mais le secteur de la « démolition » est aussi l’un des plus actifs du BTP et les machines employées y sont les mêmes, bien que leurs outils diffèrent parfois un peu.
On « déconstruit » surtout des bâtiments, mais il arrive que des ouvrages d’art – et non des moindres – doivent subir le même sort. Tel ce pont autoroutier de 220 m de long démoli en 2012, dans le nord de l’Italie, par la société spécialisée Armofer. Tout y est passé, le tablier, les piles…
Reste que pour ces dernières il a fallu parfois travailler de manière vertigineuse. A l’image de cette pelle hydraulique Volvo munie d’un marteau Montabert qui grignote consciencieusement la pile sur laquelle elle est posée, seule, à 100 m de haut, après avoir tout cassé autour d’elle. Espérons que le gars à la manœuvre était volontaire et pourvu d’une généreuse prime de risque ! Vous l’auriez-fait vous ?
Bon rassurez-vous, personne n’était là-haut. Beaucoup trop dangereux. L’opérateur était au sol, bien à l’abri et conduisait sa pelle à l’aide d’une radiocommande et d’un circuit vidéo à plusieurs caméras qui lui donnait une image précise de l’environnement et des parties à attaquer au marteau hydraulique. Une fois le travail terminé, une grue s’est chargée de ramener la pelle au sol. Tout s’est parfaitement déroulé.