Des projets inédits en logistique urbaine, des embarcations d’un nouveau genre, type bateaux autonomes, bateaux sur foils, des motorisations décarbonées (hydrogène, GTL, électrique…). Voilà une idée du programme quelque peu futuriste de l'appel à innovation qui a été lancé le 10 décembre dernier en prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques, qui se dérouleront à Paris à l'été 2024.
De nombreux partenaires, dont la DGITM (Direction générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer), Ile-de-France Mobilités, la Solideo et VNF, s’associent à France Mobilités pour cet appel qui vise à faire de l’événement "une vitrine des mobilités innovantes", et prouver la France s'engage pour une mobilité plus propre. "Faire de notre pays une vitrine de l'innovation - notamment en matière de transports", c'est ce que souhaite Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux Transports, s'exprimant dans les colonnes du quotidien La Tribune. La France est faite de talents qui peuvent y répondre".
Sept thématiques
Les candidats pourront répondre à une ou plusieurs de ces thématiques (s) :
- mobilités innovantes dans des voies réservées et carrefours intelligents ;
- amélioration de l’espace public pour un usage multimodal ;
- information voyageurs et signalétique ;
- transport de marchandises ;
- mobilités actives et nouvelles mobilités ;
- innovations dans les méthodes et les processus ;
- prospective : les mobilités en France en 2050.
Les postulants doivent déposer leur projet avant le 24 février 2021. Les lauréats seront désignés en avril 2021. Les projets pourront sont voués à favoriser l’émergence de nouvelles mobilités et fluidifier réseau routier francilien pendant toute la période des JO. Le transport fluvial doit permettre de relier les quartiers en bord de Seine, de la Marne et des canaux de Paris aux différents sites olympiques, comme le suggère un communiqué de presse de Voies Navigables de de France (VNF).
Le fluvial, atout clé pour la neutralité carbone
Le ministère de la Transition écologique et VNF invite notamment les porteurs de projets du secteur fluvial à des innovations autour de la voie d’eau. La Seine est au cœur du sujet puisque le futur Village des athlètes, qui doit accueillir 14 000 participants, sera situé en bordure de Seine sur les communes de Saint-Denis, L’Ile-Saint-Denis et Saint-Ouen, à deux pas du Stade de France.
Et le fluvial dispose d’atouts importants pour concourir à la réduction de l’empreinte carbone de l’évènement :
- il émet plus de 5 fois moins de gaz à effet de serre et plus généralement d’émission que le routier pour 1 tonne transportée ;
- évite la congestion du réseau routier ;
- moins de nuisances sonores ;
- une logistique fluide, adaptée aux petites ainsi qu'aux grandes quantités ou aux dimensions exceptionnelles ;
- il dessert le cœur de ville, au plus près des chantiers, avec des matériaux lourds et volumineux.
125 000 tonnes de déblais ont déjà été évacuées par voie fluviale, soit 6 250 camions de 20 tonnes évités en Ile-de-France, neuf mois après la signature du partenariat entre Solideo, Haropa-Ports de Paris et VNF en faveur de la logistique fluviale pour la construction du Village des athlètes. 500 000 tonnes doivent encore être évacuées pour les terrassements des chantiers, ceci sans compter les approvisionnements en matériaux de construction.