Sur les vingt liaisons quotidiennes qu'il assure habituellement en France et en Italie, l'opérateur de transport combiné T3M n'en a effectué qu'une seule le premier jour de la grève de la SNCF (cette unique liaison a été réalisée entre Paris et Avignon). "Nous avions demandé à SNCF Réseau de prendre les devants en mobilisant du personnel, notamment au niveau des postes d'aiguillage, mais rien n'y a fait, nous n'avons pas pu faire rouler tous nos convois", regrette Jean-Claude Brunier, le Pdg de T3M.
L'opérateur s'est donc logiquement tourné vers la route pour effectuer ses livraisons au cours des deux premiers jours de la grève, mardi et mercredi dernier. Chaque jour de grève lui a néanmoins fait perdre environ 150 000 € (manque à gagner en chiffre d'affaires + surcoût lié au transport routier).
Demande d'indemnisation
"Si nous ne nous faisons pas trop d'illusions dans ce domaine, ce type de procédure pouvant durer dans le temps, nous envisageons tout de même de demander une indemnisation à SNCF Réseau", poursuit Jean-Claude Brunier. Pour l'opérateur de transport combiné, il faut surtout que la grève prenne fin le plus tôt possible à la SNCF. Sur 2018, l'entreprise a prévu d'ouvrir une nouvelle liaison et elle table sur un chiffre d'affaires en hausse de 5 % à 6 % (51 M€ en 2017).