En dépit de la perte d’une centaine de trains liée à des travaux d’amélioration de la gare de Lille-Délivrance, Ports de Lille a, dans le contexte de la crise sanitaire, réalisé un exercice somme toute satisfaisant au plan de son activité ferroviaire l’année passée. Ses installations ont en effet vu transiter plus de 400 000 tonnes de marchandises.
Dynamique de croissance forte retrouvée
Mais c’est un nouveau cap que le gestionnaire des infrastructures portuaires de la capitale du Nord-Pas-de-Calais devrait franchir cette année, celui des 500 000 tonnes annuelles. Au cours des cinq premiers mois de 2021, la croissance s’est élevée à 25 % grâce à un meilleur coefficient de remplissage des trains. Les travaux précités à Lille-Délivrance ont, en outre, permis de porter la longueur des trains de 750 à 850 mètres.
Même s’il n’y a pas, pour l’heure, de confirmation de nouvelles relations au-delà des quatre existantes sur Avignon, Marseille, Bordeaux et Lille, l’objectif affiché est bien de passer de dix à quinze allers-retours par semaine d’ici à décembre 2021. "Nous souhaitons rabattre un maximum de flux par voie ferroviaire et fluviale en provenance de Belgique et de la métropole lilloise. Nous travaillons parallèlement sur une potentielle réexpédition de produits manufacturés vers le Grand Est au départ de notre nouveau terminal de Santes. Les flux retours continuent, toutefois, de poser un problème. Nous aimerions également développer des relations rail/fluvial régulières. Pour l’heure, elles ne concernent que des trafics à la demande", explique Alain Lefebvre, Directeur des Ports de Lille.
Un potentiel important
D’autres projets portés depuis plusieurs années ne se sont pas encore, en revanche, concrétisés. À commencer par celui de la création d’un opérateur ferroviaire portuaire à l’échéance 2021. Au-delà de prestations de manœuvres, il constituerait un nouvel outil au service du report modal visant notamment des chargeurs importants de la Métropole lilloise.
Les projets de reprise de la gestion de la voie d’accès et de trois voies de service du site de Lille-Délivrance et de réactivation de l’ancien triage de Somain ne sont pas plus avancés, le dirigeant faisant remarquer que "le temps du ferroviaire reste un temps long".
Pour autant, Ports de Lille dispose dès maintenant des installations pouvant potentiellement lui permettre d’accueillir, à terme, un trafic annuel d’un million de tonnes.
En attendant, il pourrait bénéficier des aides de l’État dans le cadre du plan de relance pour améliorer l’accessibilité du port de Santes. Ce projet qui nécessitera un investissement d’environ 3 millions d’euros pourrait être mené à bien d’ici deux ans.