Le Tribunal des comptes (TC) portugais, équivalent de la Cour des comptes, a annulé le 21 mars 2012 le premier contrat en territoire portugais de la LGV Madrid-Lisbonne, la liaison entre Poceirao et Caia à la frontière luso-espagnole (165 km) confiée au consortium Elos.
Le deuxième contrat, entre Poceirao et Lisbonne, qui comprenait un nouveau pont sur le Tage, avait été annulé avant d'être adjugé par le précédent gouvernement socialiste. Suite à l’avis du TC, le gouvernement en place a annoncé que l'ensemble du projet de la LGV était "définitivement abandonné".
Une ligne fret en remplacement
Cette décision n'est pas une surprise. Dès son arrivée au pouvoir, en juin 2011, le gouvernement de droite dirigé par Pedro Passos Coelho, avait fait état de son opposition à la LGV Madrid-Lisbonne.
Le ministre de l'Économie, Alvaro Santos Pereira, s'était montré favorable à son remplacement par une ligne dédiée au fret à écartement international UIC depuis le port de Sines jusqu’à la frontière espagnole et reliée au reste de l'Europe. Il a obtenu satisfaction puisque, le 22 mars 2012, le conseil des ministres européens des Transports a inclus cet axe dans le nouveau réseau transeuropéen de transport (TEN-T).
Promouvoir les exportations espagnoles
La création d'une ligne dédiée au fret s'inscrit parfaitement dans la volonté du gouvernement de promouvoir les exportations portugaises et d'augmenter l'attractivité du port de Sines.
Aucun projet n'a cependant été présenté à ce jour et la concrétisation de cette ligne dépendra d'un accord avec le gouvernement espagnol.