Face à l’augmentation sensible des prix de l’énergie observée ces derniers mois, l’Association européenne du fret ferroviaire (ERFA) tire la sonnette d’alarme sur la santé des entreprises du secteur. "Au cours des semaines et des mois à venir, les entreprises de fret ferroviaire qui n'ont pas acheté suffisamment d'énergie pour 2022 et 2023 devront s'approvisionner en énergie pour poursuivre leurs activités. Dans certains États membres, les prix de l'énergie ont été multipliés par dix au cours des derniers mois", dénonce l’ERFA dans un communiqué de presse.
Des entreprises fragilisées
Sa crainte : voir le marché du fret ferroviaire se désorganiser. D’abord avec le risque de voir les sociétés de la branche quitter le marché ou pire faire faillite puisqu’elles ne pourront plus absorber ces hausses de coûts.
D’autant qu’"il existe encore des États membres où les entreprises ferroviaires ne peuvent même pas accéder directement au marché de l'énergie et dépendent totalement des décisions d'achat des gestionnaires de l'infrastructure et de leur mécanisme de répercussion des coûts", rappelle l’ERFA.
Un plafonnement pour les secteurs stratégiques
Puis, le secteur pourrait être confronter à une tendance à la consolidation. En effet, "les opérateurs historiques ont un accès plus favorable au financement via des organisations holding ou des conditions d'achat direct auprès des fournisseurs d'énergie holding historiques."
Enfin, bon nombre d’opérateurs pourraient également répercuter ces hausses en augmentant les prix facturés à leurs clients. "A court terme, il est donc nécessaire que la Commission européenne et les États membres prennent des mesures pour plafonner les prix de l'énergie pour des secteurs stratégiquement importants tels que le fret ferroviaire. Sur le plus long terme, il sera nécessaire de trouver un mécanisme durable de tarification de l'énergie pour le fret ferroviaire", assure l’ERFA.