Plan de relance : le fret ferroviaire dans l’attente de nouvelles mesures

Le détail des mesures concernant plus spécifiquement le fret ferroviaire sera dévoilé au cours des prochains jours.

Crédit photo OIivier Constant
La présentation par le Premier ministre des mesures prévues dans le cadre du plan de relance de l’économie n’a pas pleinement répondu aux attentes des professionnels du fret ferroviaire. Ils reportent donc leurs espoirs sur l’aide qui pourrait leur être apportée à la faveur de la mise en œuvre du futur plan stratégique de développement du fret ferroviaire. 

Expectative. Tel est le sentiment qui prévalait au sein des acteurs du fret ferroviaire à l’issue de la présentation par le Premier ministre, Jean Castex, du plan de relance de l’économie le 3 septembre 2020. Comportant deux pages seulement, le volet ferroviaire – d’un montant global de 4,7 milliards d’euros pour des opérations à engager entre 2020 et 2022 – a peu fait état de mesures spécifiques en faveur du fret. Tout juste est-il mentionné que "l’accent mis sur le fret ferroviaire vise notamment à soutenir les investissements dans les infrastructures, c’est-à-dire des lignes fret dites capillaires, souvent indispensables pour accéder aux lieux de production (usines, silos à céréales…), mais également à permettre à SNCF Réseau de mieux prendre en compte la compétitivité du fret dans la programmation de ses travaux"

"Trop tôt pour avoir une vision claire de ce plan"

Pour le délégué général du GNTC (Groupement national du transport combiné), Aurélien Barbé, "il est encore trop tôt pour avoir une vision claire de ce plan. Attendons de voir ce qu’il y a réellement dans ces 4,7 milliards d’euros (Md€) attribués au ferroviaire. Nous remarquons juste que le groupe SNCF sera attributaire de 4 Md€. Que restera-t-il effectivement pour le fret ferroviaire ? La DGITM (Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer) devrait, sur ce point, nous apporter des clarifications sur la ventilation de cette somme dans les jours à venir". 

De son côté, André Thinières, délégué général de l’association Objectif OFP, se pose la question de savoir ce "qu’il y a réellement dans les indicateurs mentionnés dans le plan de relance de l’économie. Il est en effet fait état d’efficience économique de la régénération du réseau, du nombre de lignes de desserte fine pérennisées, de lignes de train de nuit rouvertes, de plateformes multimodales construites ou rénovées, de gares ayant fait l’objet de travaux d’accessibilité et du nombre de passages à niveau sécurisés. Une clarification s’impose donc pour connaître les aides qui concerneront directement le fret ferroviaire". 

En attendant le futur plan stratégique

Les opérateurs doivent donc se contenter, pour l’heure, des mesures fortes dévoilées par le Premier ministre le 27 juillet 2020. Ces mesures concernent tout d’abord l’exonération pour six mois du paiement des redevances de circulation (sillons) normalement acquittées à SNCF Réseau. Le montant correspondant a été estimé à 63 millions d’euros et doit faire l’objet d’une compensation à SNCF Réseau prise en charge par l’Etat, cette aide couvrant le deuxième semestre 2020. Elle sera poursuivie en 2021, divisant par deux le montant des péages facturés aux opérateurs. 

D’autres mesures plus fortes encore pourraient éclore à la faveur de la présentation devant le parlement d’ici au 1er janvier 2021 du futur plan stratégique du développement du fret ferroviaire. Car de son activation dépend la capacité des opérateurs à obtenir les moyens de leurs ambitions, à savoir doubler la part modale du fret ferroviaire d’ici à 2030. 

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