Trente-six ans après sa création à Montreuil, GoFast Freight Forwarding connaît un nouveau cycle de croissance. L’exercice 2018 s’est, en effet, soldé par une hausse du chiffre d’affaires de 60 % à 15 millions d’euros.
L’Algérie pousse la croissance
Ce sont des acheminements hors normes – une spécialité de cette filiale du groupe Weaving – qui expliquent, pour partie, cette augmentation exponentielle d’activité. Le commissionnaire a notamment organisé l’acheminement des éléments de quatre centrales électriques destinées à l’Algérie, un pays où il occupe une position de leader. Toujours à destination de ce pays du Maghreb, il a livré des turbines produites par General Electric.
Les bons résultats de 2018 s’expliquent également par les retombées positives d’un partenariat noué avec le conglomérat sud-coréen CJ Logistics à la fin de l’année 2017.
Doublement du chiffre d’affaires
Poursuivant sur sa lancée, GoFast Freight Forwarding anticipe ni plus ni moins que de doubler son chiffre d’affaires d’ici fin 2020, son effectif étant, dans le même temps, porté à 130 personnes. Une partie de cette croissance devrait résulter de la signature de nouveaux contrats de transport d’équipements lourds vers l’Algérie. Ils pourraient se concrétiser avec des grands groupes industriels et BTP français.
Très présent en France, en Algérie et aux Etats-Unis, le commissionnaire souhaite amplifier sa présence en Afrique, un continent qu’il connaît bien à la faveur des développements passés de la compagnie aérienne Aigle Azur.
Cap sur l'Afrique
Cette filiale du groupe Weaving a, depuis, été revendue. Tant et si bien que GoFast Freight Forwarding pourrait s’implanter dans des pays d’Afrique Sub-Saharienne comme le Sénégal et la sous-région au travers du rachat d’unités opérationnelles existantes. De semblables unités opérationnelles devraient également voir le jour dans les ports du Havre et de Marseille. Cela permettra, ainsi, d’assurer une présence permanente.
Renforcer ses positions en Libye et Irak
Toujours à la faveur des grands contrats d’équipement incluant le secteur pétrolier, le commissionnaire de transport pourrait, aussi, renforcer ses positions en Libye et en Irak.
Cette extension du champ d’action intervient à point nommé pour compenser les effets du Brexit. Tous les contrats potentiels avec le Royaume-Uni et ses sociétés pétrolières puissantes sont à l’arrêt depuis un an.
Pas de lignes aériennes cargo
La société ne souhaite pas, pour l’heure, "relancer des lignes aériennes cargo sous son propre pavillon du fait de l’existence de lignes régulières mais marque un grand intérêt pour le digital", explique son directeur général, Idir Idjerouidene.
Avant de poursuivre en indiquant que "nous restons attentifs aux développements et aux évolutions du secteur, notamment la digitalisation plus importante de la relation client. Pour l’heure, nous n’avons pas trouvé de start-ups apportant une réelle rupture dans notre métier."