Affaibli depuis des décennies, le fret ferroviaire reprend désormais toute sa place au sein des modes de transport respectueux de l’environnement. La 11° journée Fret Ferroviaire du Futur et OFP du 17 novembre prochain devrait en apporter la confirmation. Les 350 à 400 participants de cette manifestation annuelle sise à Paris apprécieront sans doute à leur juste valeur toutes les mesures prises depuis deux ans pour le développement de ce secteur.
Vers un autre rythme de croissance ?
Dans une première partie de demi-journée, il sera rappelé, en effet, toutes les actions devant permettre de concourir à l’atteinte d’un objectif ambitieux. Celui de parvenir à un objectif de doublement de la part modale du fret ferroviaire d’ici à 2030. Sans doute que le milliard d’euros mis sur la table par l’Etat et les collectivités locales devrait permettre de se rapprocher d’un objectif qui finalement ne semble être pas si ambitieux que cela. Les 18 % de part modale annoncés à l’horizon 2030 ne permettront que de revenir aux 18 % que connaissent déjà la plupart des pays européens. Même des pays comme l’Italie qui, aux côtés de la France, apparaissaient comme les mauvais élèves de la classe, sont déjà devant nous avec une part s’établissant aux alentours de 12 %", explique André Thinières, délégué général d’Objectif OFP.
C’est donc sur un tout autre rythme que le fret ferroviaire va devoir se développer au cours des toutes prochaines années. Malheureusement, autre caractéristique propre à ce secteur, les résultats de trafic de l’exercice 2020 n’ont toujours pas été publiés. On peut présumer, cependant, que les entreprises ferroviaires renoueront avec leurs niveaux de trafic de 2019 dès cette année, voire 2022 au plus tard.
Innovation technologique et financière
La seconde partie de la matinée sera consacrée à : "l’innovation, clé du succès". L’expérimentation de l’attelage automatique digitalisé sur le train des ordures ménagères de Marseille assuré par l’opérateur ferroviaire de proximité (OFP) RDT 13 en constituera un exemple.
Une autre voie de progrès, financière cette fois, pourrait résider dans la création d’un véritable fonds de financement des infrastructures. C’est tout au moins l’une des propositions faites par le président de la Région Grand Est, Jean Rottner, au travers d’une tribune publiée par le quotidien Le Monde. Une autre réside dans la création de trains légers, qui disposeront d’une variante fret. L’une d’entre elles est déjà proposée sous le nom de NGV Microfret.