Decathlon a fait venir de Wuhan, en Chine, où il est largement implanté (production et magasins), jusqu’à son entrepôt de Dourges, non loin de son siège lillois, un convoi de 41 conteneurs remplis d’environ 630 000 articles, dont une majorité de textile et chaussures. Ce train, appelé "block" car il est chargé des mêmes conteneurs du départ à l’arrivée, affrété par HXO et géré par les sociétés Damco-Maersk Line, a mis 20 jours pour arriver, alors que le bateau, moins cher (via Anvers/Rotterdam, 90 % de son approvisionnement actuel), en met 41.
Un convoi par mois en 2018
Déchargés, les conteneurs sont envoyés par camions vers les entrepôts régionaux du distributeur en France, Espagne, Italie, Belgique, Roumanie, Hongrie, Allemagne, Royaume-Uni et Pologne, puis dispatchés dans les différents magasins européens. Dans les points de vente, les produits sont disponibles 3 à 4 jours plus tôt.
La cadence devrait passer à un convoi par mois en 2018, et à un par semaine en 2019. L’enseigne, qui veut faire quasiment disparaître l’avion à terme et donc réduire le maritime, va continuer de faire aussi appel à des trains partagés avec d’autres entreprises depuis Wuhan, jusqu’à Duisbourg, en Allemagne, en 26 jours. Dans ce cas, les produits sont acheminés jusqu’à sa plate-forme d’éclatement à Anvers. Decathlon envisage de la remplacer par une autre dans le Nord en 2019.